Berne (Suisse) : On ne lâche rien

Barrikade / mercredi 12 mai 2021

Les riches et les puissants, qui profitent du monde tel qu’il est, ne cesseront jamais de surveiller, de persécuter, d’emprisonner et de tuer tous ceux qui n’y ont pas leur place ou qui ne veulent pas accepter la place qui leur est assignée.


Mais nous, on ne lâche rien, même s’ils essaient de nous faire taire. Nous n’acceptons pas toute cette injustice, l’oppression et la destruction, car nous voulons un monde où tous sont libres ! Nous voulons tout changer, nous voulons tout pour tout le monde, pas de frontières, pas de barrières, pas de parlements et pas de palais.
Ils disent que sans les lois, l’État et la police, nous nous entretuerions. Mais nous voyons que l’État tue ici et maintenant : dans les camps d’enfermement, aux frontières, dans les rues – par les mains des flics, avec des moyens militaires.
La police et tous les autres services de sécurité et de surveillance se placent toujours entre les personnes qui – à leurs yeux – sont indésirables et inadaptées et ceux qui défendent leur pouvoir et leur richesse. Ils sont toujours de leur côté*, au nom de la loi et de l’ordre, afin que le monde reste aussi cruellement injuste qu’il l’est. Et chaque fois que nous nous levons, quand nous allons dans la direction de nos rêves, nous nous heurtons à eux.

* Mais tous les policiers et les militaires peuvent à tout moment choisir de démissionner ou de déserter, si leur rôle dans ce conflit ne leur va pas.

Dans la nuit de mercredi 12 mai, nous avons repeint quelques trucs avec de la peinture noire :
Le bureau des services d’état civil d’Ostermundigen [commune de l’agglomération de Berne ; NdAtt.].
Des routes autour du rond-point de l’Eigerplatz [à Berne ; NdAtt.].
Un train BLS [compagnie ferroviaire privée, dont l’actionnaire majoritaire est le canton de Berne ; NdAtt.].

La filiale de la Banque Cantonale Bernoise dans quartier bernois de Bümpliz.

Le bureau du Procureur, dans le quartier de Lorraine.

Nous voulions faire sortir la colère et la tristesse de nos cœurs et de nos esprits et la porter sur des façades, non pas pour nous en débarrasser, mais plutôt comme un signe, car il nous en reste encore beaucoup.

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