Valence : L’engin de chantier brûle, flics et pompier se font caillasser
France Bleu / mercredi 14 avril 2021
Dans la nuit de mardi à mercredi, pompiers et policiers ont été caillassés à Valence (Drôme) après l’incendie d’un engin de chantier. Pas de victime mais plusieurs véhicules des forces de l’ordre ont été impactés par des projectiles.Une quarantaine de CRS sécuriseront le quartier. […]
[…] Pompiers et policiers ont été pris à partie par 30 à 50 jeunes alors qu’ils intervenaient dans la nuit de mardi à mercredi dans ce quartier sensible de Valence après l’incendie d’un engin de chantier. Ils ont été caillassés et ont essuyé des tirs de mortiers d’artifice. Aucune victime n’est à déplorer, mais plusieurs véhicules de la Police Nationale et de la Police Municipale ont été dégradés par ces jets de projectile. Une enquête est en cours pour identifier les individus à l’origine de ces incidents.
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Nanterre : Tensions après qu’un motard meurt dans une collisions avec les flics
extrait de Voltage / jeudi 15 avril 2021
La Ville de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, appelle au calme après des tensions survenues dans la nuit du 14 au 15 avril. La mort d’un jeune homme de 21 ans quelques jours plus tôt serait à l’origine des échauffourées.
[…] Dans la nuit du 14 au 15 avril, des tensions ont éclaté dans la commune des Hauts-de-Seine. Les forces de l’ordre et les pompiers ont été contraints d’intervenir, notamment à cause de feux d’artifice et d’incendies dans les rues.
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Évreux : L’appel sur internet est un succès
France Bleu / dimanche 4 avril 2021
Nuit de violences urbaines à Evreux. Des policiers ont été pris à parti samedi 3 avril dans le quartier de la Madeleine. Une vingtaine puis une quarantaine de jeunes habitants selon UNSA Police ont fait usage de mortiers d’artifice pour s’en prendre aux forces de l’ordre, venus après un appel au rassemblement sur un réseau social. Quatre policiers sont blessés dont un, un homme de 40 ans, avec 21 jours d’ITT. Six jeunes de 12 à 20 ans ont été placés en garde à vue. Le plus jeune parmi les interpellés a été remis en liberté ce dimanche matin.
Tout commence par un message envoyé sur un réseau social avec un appel au rassemblement samedi soir quartier de la Madeleine. Il est demandé d’apporter mortiers, cailloux et cocktails Molotov.
Une vingtaine de policiers se rendent alors dans le quartier peu avant 21h30, l’heure du rendez-vous. Une vingtaine puis une quarantaine de jeunes sont présents. S’en suit une guérilla urbaine avec lancers de cailloux et une vingtaine de tirs de mortiers d’artifice. Des poubelles brûlent, une camionnette en stationnement prend feu.
Des renforts de police arrivent de Mantes-la-Jolie mais le bilan est lourd. Quatre agents sont blessés dont un avec 21 jours d’ITT. L’un des blessés a le tendon de la main arraché, notamment. Le retour au calme ne se fera qu’aux alentours de 1h30 du matin dimanche. Une enquête est ouverte. […]
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Gaillon (Eure) : Le jeu du chat et de la souris
L’Impartial / lundi 5 avril 2021
En ce week-end de Pâques, nouvelle flambée de violence dans le quartier de la Verte-Bonne à Gaillon, dans l’Eure.
Ces deux dernières nuits, du samedi 3 au lundi 5 avril 2021, de petits groupes d’adolescents ont incendié des poubelles. L’objectif étant d’attirer les forces de l’ordre dans un guet-apens.
Tout commence samedi 3 avril 2021 vers 21 h. Plusieurs petits groupes d’adolescents mettent le feu à plusieurs conteneurs à déchets, installés dans la Verte-Bonne, quartier situé en zone de sécurité prioritaire.
Arrivés sur les lieux, les gendarmes sont aussitôt pris pour cible par des tirs de mortiers d’artifice. Démarre alors un jeu du chat et de la souris entre les forces de l’ordre et les jeunes, qui va durer plusieurs heures, entre période de calme et flambée de violence.
Près d’une vingtaine de gendarmes sont ainsi déployés dans le quartier en voiture mais aussi à pied.
Le calme est finalement revenu vers 1 h 30 – 2 h du matin. Un calme qui n’aura cependant pas duré très longtemps.
En effet, cette nuit, nouvelle flambée de violence dans le quartier. Selon nos informations, elle ferait suite à la verbalisation de six jeunes pour non-respect du couvre-feu, la nuit précédente, après le retour au calme.
Des conteneurs à déchets ont de nouveau été incendiés. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles divers et des tirs de mortiers d’artifice.
Le calme est revenu après plus d’une heure de cache-cache entre les jeunes, âgés d’une quinzaine d’années, et les gendarmes.
Aucun blessé n’a été recensé que ce soit parmi les forces de l’ordre, les délinquants ou encore la population du quartier. Mais les dégâts sont eux bien présents, l’un des véhicules de la gendarmerie ayant été notamment la cible de nombreux projectiles. […]
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Creil (Oise) : Chose promise, chose due
Le Parisien / mercredi 31 mars 2021
[…] Dans la nuit de ce mardi à ce mercredi, à Creil (Oise), des affrontements ont opposé une vingtaine de jeunes du quartier des Cavées aux policiers. De nombreux tirs de mortiers ont été observés. L’origine du face-à-face serait liée à l’intervention, en fin d’après-midi, des forces de l’ordre pour mettre un terme à un barbecue organisé dans le quartier en plein confinement.
C’est au pied de la tour Descartes, mardi vers 18h30, qu’un rassemblement a d’abord attiré l’œil des fonctionnaires. « On a dû disperser trente à quarante jeunes sans masques en train de faire des grillades, lâche un policier consterné. Forcément ils n’ont pas aimé, et ils nous ont promis le feu dans la nuit. » En marge de l’opération, un individu a été interpellé en plein rodéo à moto.
Chose promise, chose due. Vers 23 heures, les policiers de Creil sont appelés pour protéger les pompiers en raison de feux de poubelles à proximité de la tour Descartes. Mais à une cinquantaine de mètres de l’immeuble, les fonctionnaires commencent à essuyer des tirs « très nourris » de mortiers d’artifice, avec un véritable pic entre 23h20 et 23h30. « Il y en avait tellement qu’on ne pouvait plus avancer », souffle l’un d’eux.
En face, une vingtaine d’individus aux visages dissimulés. Mais à court de munitions, ces derniers finissent par être dispersés par les forces de l’ordre, avant un retour au calme dans le quartier vers 0h30. Au cours de l’intervention, une policière a été blessée très légèrement au bras. « On va forcément devoir y retourner aujourd’hui », prédit un officier. […]
Le Parisien / jeudi 1er avril 2021
De l’aveu des policiers creillois, la soirée a été « au moins aussi intense » que la précédente. Déjà, dans la nuit de mardi à mercredi, de nombreux affrontements avaient eu lieu entre certains jeunes du quartier des Cavées de Creil (Oise) et les forces de l’ordre.
Des faits survenus après la dispersion d’une trentaine de personnes en train de faire un barbecue. Malgré l’arrivée de renforts d’une trentaine de CRS dans la journée, les échauffourées se sont poursuivies dans la nuit de mercredi à jeudi.
Alors que les faits précédents s’étaient concentrés dans le quartier des Cavées, les incidents ont cette fois-ci gagné le Plateau Rouher, avec notamment des heurts au niveau de la cité Guynemer ou de la rue Herbeval. Une fois de plus, tout est parti de la rue Blaise-Pascal, vers 20 heures, avec des tirs de mortiers.
À 22 heures, un individu est interpellé, soupçonné d’avoir mis le feu à des matelas pour attirer la police dans un guet-apens. Une heure plus tard, les policiers sont la cible de projectiles depuis le toit d’un immeuble. Les forces de l’ordre doivent alors faire usage de la lacrymogène et tirer au Lanceur de balles de défense (LBD). […]
Le Parisien / vendredi 2 avril 2021
À Creil, la tension ne redescend pas. Pour la troisième nuit consécutive, et malgré les renforts de CRS déployés, les forces de l’ordre ont été ciblées par des tirs de mortiers jeudi soir, dans le quartier du Plateau. « Cela a duré moins longtemps que la veille mais c’était quand même chaud », relate un policier.
Avant que les lumières des feux d’artifice n’éclairent la nuit creilloise, les forces de l’ordre ont découvert, vers 21 heures, au niveau de la rue Henri-Dunant, une vingtaine de cocktails Molotov. Mais c’est vers 22 heures que les hostilités ont véritablement commencé.
Comme les nuits précédentes, une trentaine d’individus ont ciblé les policiers avec des mortiers et autres projectiles. « Il y avait même des habitants qui nous visaient depuis les étages de certains immeubles », souffle un fonctionnaire, qui a vu un de ses collègues être légèrement blessé à l’épaule après avoir reçu une bouteille en verre.
Après une trentaine de minutes d’affrontement, les policiers sont parvenus à disperser les fauteurs de troubles et le quartier a retrouvé son calme. Cette fois-ci, en revanche, les fonctionnaires ont interpellé une personne, en possession d’un mortier. Il a été placé en garde à vue. […]
Le Parisien / mercredi 7 avril 2021
Une semaine après les violences urbaines qui ont agité Creil (Oise), les investigations se poursuivent. Ce mercredi matin, à 6 heures, les policiers ont interpellé trois individus suspectés d’êtres impliqués dans les échauffourées qui ont émaillé les Hauts de Creil, dans la soirée du 30 mars. Âgés d’une vingtaine d’années et déjà connus des services de police, les mis en cause ont été placés en garde à vue au commissariat de la ville. Devant les enquêteurs, ils ont nié toute participation.
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Tours : Incendies de voitures et keufs pris pour cible
La Nouvelle République / vendredi 2 avril 2021
La situation se crispe un peu plus dans le quartier du Sanitas, à Tours. La fin de soirée de jeudi 1er avril 2021 a été émaillée de nouvelles tensions, avec trois incendies déclarés dans trois secteurs différents du quartier. A quelques minutes d’intervalles seulement.
Le premier départ des sapeurs-pompiers depuis la caserne de Tours-Centre s’est dirigé vers l’allée de La Devinière, à 23 h 10, où un véhicule en train de brûler a été signalé. La Brigade anti-criminalité (BAC) intervenue en renfort des soldats du feu a été accueillie par des tirs de mortier émanant d’un groupe d’une dizaine de personnes encagoulées.
Un feu de poubelle, allée de La Gaudinière, puis de pneus rue Raspail, incendiés sur la chaussée, ont également mobilisé les pompiers dans la foulée. « Des barrières pour ralentir l’arrivée des secours avaient été placées de chaque côté de la rue », rapporte un agent. Des renforts des polices municipale et nationale ont été appelés pour sécuriser les lieux. […]
Le Sanitas avait déjà été le théâtre, dans la nuit de mercredi, d’un incendie et de tirs de mortier. Avenue du Général-de-Gaulle, ils avaient visé les CRS.
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Essonne : Quand les flics passent, tout le monde est prêt à les accueillir !
Le Parisien / dimanche 11 avril 2021
« Allumez-les les gars, allumez-les ! » La scène se joue ce dimanche après-midi, vers 17 heures, près du stade du quartier de Guinette, à Etampes (Essonne). Un jeune filme le caillassage d’une voiture de police, obligée de battre en retraite rapidement sous les projectiles.
Quelques minutes plus tôt, deux patrouilles ont été appelées pour un vol de motocross. « Un rendez-vous avait été donné pour la vente, mais ça ne s’est pas passé comme prévu », confie une source proche du dossier. Les policiers prennent en chasse le voleur présumé. Sur une autre vidéo que nous nous sommes procurée, on aperçoit un jeune sans casque abandonner l’engin et partir en courant. Mais l’intervention se déroule près du stade d’Etampes, où se joue le match d’un tournoi de football organisé localement. Près de 200 personnes assistent à la rencontre. Environ 50 jeunes, issus du public, se sont mêlés à l’intervention et ont pris à partie les deux patrouilles. « C’est quand ils ont commencé à vouloir récupérer la moto que c’est parti en live », confie un témoin. Un policier est blessé à la tête par une pierre, tandis que les deux voitures sérigraphiées sont dégradées. « La moto a été récupérée par les délinquants », souffle une source policière. Des renforts sont attendus pour gérer d’éventuels débordements à Etampes ce dimanche soir. […]
Car dans la nuit de samedi à dimanche, les policiers ont aussi été attaqués à Grigny. Les heurts se sont produits trois fois au cours de la soirée dans le quartier de Grigny 2.
Mais c’est à La Grande Borne, vers 21 heures, que se produit le premier incident. Suite à un accident de voiture rue de la Serpente, une quarantaine de personnes s’attroupent autour du conducteur et deviennent de plus en plus véhémentes. A leur arrivée sur place, les policiers tentent de le mettre à l’abri mais ils sont caillassés. Ils doivent utiliser des grenades lacrymogènes pour se dégager.
Deux heures plus tard, vers 22 h 30, à Grigny 2, rebelote. Selon une source policière, une femme tente de venir récupérer des affaires chez son ex-compagnon dans le quartier, protégée par les forces de l’ordre. Leur arrivée déclenche de nouvelles émeutes. Un groupe d’une vingtaine de personnes est dispersé par du gaz lacrymogène.
Enfin, à minuit et demi, route de Corbeil, dans le même secteur, une voiture est incendiée sur le parking. Des tirs de mortiers d’artifice sont lancés à profusion sur les fonctionnaires lors de l’intervention des pompiers. Ces trois épisodes de violence ne feront aucun blessé. […]
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Bernay (Eure) : Les gendarmes perdent leur bagnole (mais il y a une interpellation par la suite)
InfoNormandie / vendredi 9 avril 2021
Dans le courant de la nuit du 20 au 21 mars, des dégradations (bris de bouteilles en verre, palettes et caddies éparpillés sur la voie publique, arrachage de panneaux de signalisation) et des feux de poubelles avaient été commis dans le centre-ville de Bernay (Eure). […]
Cette nuit-là, les gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention (Psig) sont engagés avec pour mission de retrouver les auteurs de ces méfaits, qui ont pris la fuite par les petites rues du centre-ville, et de les interpeller.
Alors que les gendarmes sont lancés à la recherche des individus, un incendie enflamme un container en plastique situé rue Thiers. Et le feu se propage au véhicule de gendarmerie stationné à proximité (il est entièrement détruit) ainsi qu’à la façade d’une habitation, relate le capitaine David Malherbet, adjoint au commandant de la compagnie de Bernay.
La brigade de recherches de Bernay est saisie de l’enquête. La cellule d’identification criminelle (CIC) de la gendarmerie d’Évreux est chargée des constatations qui consistent à relever sur les lieux toute trace et indice utile à l’enquête.
Les investigations amènent également les enquêteurs à s’intéresser, avec l’assistance de la police municipale, aux enregistrements de la vidéoprotection de la commune. Les protagonistes sont ainsi rapidement identifiés.
Jeudi 8 avril, deux hommes de 18 et 19 ans ainsi qu’un mineur de 16 ans sont interpellés à leur domicile de Bernay et dans une commune proche de Pont Audemer. Les perquisitions permettent de découvrir des indices matériels, et de confondre les auteurs des dégradations.
Ce vendredi 9 avril, à l’issue des gardes à vue, les deux majeurs ont été déférés au tribunal judiciaire d’Évreux pour « destructions et dégradations du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes » ainsi que pour non-respect du couvre-feu dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Le mineur sera convoqué ultérieurement.
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Nevers : C’est la fête (mais pas pour les flics)
Le Journal du Centre / jeudi 8 avril 2021
La nuit du mercredi 7 au jeudi 8 avril a de nouveau été marquée par des violences et des dégradations au Banlay, à Nevers. « Des poubelles ont été brûlées, des tirs de mortiers ont eu lieu, ainsi que des tirs de feux d’artifice, parfois en direction des forces de l’ordre », indique une source policière.
Denis Thuriot, maire de Nevers, rapporte également « des tirs de feux d’artifice, des dégradations sur un abribus ». […]
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Contre les yeux de la police
Limoges : Six caméras de surveillance de la ville détruites
France Bleu / jeudi 8 avril 2021
Des outils de vidéoprotection ont été les cibles de dégradations le week-end dernier à Limoges. Entre le 3 et le 5 avril, un ou plusieurs individus ont détruits six caméras dans le quartier de Beaubreuil, à Limoges. […]
Ce n’est pas la première fois que des caméras sont détruites dans le quartier de Beaubreuil à Limoges. En septembre dernier, des impacts de balle avaient été constatés sur une caméra située sur un lampadaire haut de six mètres, seulement quelques jours après des saisies de stupéfiants. « L’an dernier, nous avons eu 9 caméras de détruites dans ce quartier« rappelle Cyril Sarlin, le directeur de la sécurité, prévention et salubrité à la villede Limoges. […] Cela coûte néanmoins à la collectivité, environ 5 000 euros par outil détruit. […]
France Bleu / vendredi 9 avril 2021
La police a mis la main sur le responsable de dégradations de caméras de vidéo-surveillance de la ville de Limoges. C’est ce que nous indiquent les forces de l’ordre. Les forces de l’ordre ont interpellé le destructeur de ces outils de vidéo-protection ce mercredi.
Il a fait beaucoup de dégâts. Selon les éléments de l’enquête, menée par les effectifs de la sûreté départementale de Limoges, neuf caméras ont été détruites entre le 27 mars et le 4 avril à Beaubreuil. Plusieurs autres ont été mises hors services entre le 5 et le 7 avril dernier, notamment une située allée Fabre d’églantine et détruite à l’aide d’une arme à feu.
L’enquête a finalement mis en lumière un homme, responsable de ces dégradations. Il a 21 ans. Présenté à un magistrat, il a reconnu être coupable des faits reprochés. Il a été condamné, via la procédure de plaider-coupable, à six mois de prison, mais aussi 12 mois d’interdiction de porter une arme. Il devra également payer 25.000 euros de dommages et intérêts à la ville de Limoges, qui avait porté plainte. Il a été conduit à la maison d’arrêt de Limoges à l’issu de l’audience. […]