Numéro zéro / lundi 14 décembre 2020
Ce 14 décembre, en Italie, débute le procès des cinq anarchistes arrêté.e.s dans la cadre d’une énième opération répressive nommée Bialystock. Iels ont été interpellé.e.s le 12 juin dernier, avec la collaboration de la France et de l’Espagne sur demande du gouvernement italien, en pleine dérive autoritaire et lançant une grande campagne contre le mouvement anarchiste.
En effet, l’État italien poursuit des centaines de militant.e.s anarchistes dont les procès se succèdent depuis ce mois de septembre. À Saint-Étienne, l’opération Bialystock a un écho bien particulier, puisque notre camarade Roberto a été arrêté par la SDAT (Sous-Direction Anti-Terroriste) et détenu à la prison de Fresnes (Paris) avant d’être livré aux autorités italiennes.
Lui et les autres personnes arrêtées dans cette opération sont accusé.e.s d’appartenir à une association subversive à des fins de terrorisme et d’incitation au crime. L’enquête se base sur les principaux faits suivants : l’attaque par explosifs de la caserne des carabiniers (équivalent des gendarmes en France) de San Giovanni à Rome en 2017, l’incendie de plusieurs voitures d’autopartage ENI-Enjoy, l’organisation de débats, d’assemblées et de concerts de soutien.
Depuis 6 mois, ces militant.e.s sont en détention provisoire dans des quartiers de haute-surveillance. Afin de toujours plus les isoler, iels sont éparpillé.e.s dans différentes prisons et leur courrier, pour certain.e.s, est censuré.
Ces prisonnier.ère.s ont fait appel à la Cour de Cassation de Rome qui, début novembre, reconnaît que la plupart des accusations sont illégitimes et annule celles qui relèvent du terrorisme pour toustes les inculpé.e.s de l’opération, sauf pour Claudio… Iels attendent depuis presque 2 mois le retour du juge d’instruction sur cette décision de la Cour de Cassation, qui doit reformuler les accusations, afin qu’iels puissent réclamer une liberté conditionnelle. Parce que les accusations maintenues sont dérisoires au vu de l’enfermement et du traitement subit jusqu’à présent.
Voilà encore un bel exemple de répression de la part d’un état dit « démocratique » mais qui, dans l’ombre, ne cesse de développer sa police politique. Une vague de répression qui touche de nouveau celles et ceux qui luttent de façon solidaire pour un avenir meilleur.
C’est dans ce contexte que des militant.e.s autonomes ont réalisé, devant le Consulat d’Italie à Lyon, une action de soutien pour dénoncer les agissements de l’État et de l’(in)justice italienne, et pour réclamer la libération de tous.tes les anarchistes persécuté.e.s !
LIBÉRATION TOTALE POUR TOUS.TES !
FREE ROBY !
À BAS TOUTES LES PRISONS !