Terra Incognita / vendredi 21 août 2020
Le matin du lundi 17 août 2020 le squat Terra Incognita a été expulsé par les forces répressives du néolibéralisme, mais que TEMPORAIREMENT ! Les forces de l’ordre de la « démocratie » ont envahi le bâtiment et durant plusieurs heures ils ont effectué des enquêtes, en confisquant du matériel. Quelques jours plus tard, le squat reste toujours ouvert et malgré les célébrations des flics, qui pensent qu’ils peuvent encore envahir notre territoire libre.
Depuis plus de 16 ans le squat Terra Incognita constitue le point de lutte et de rencontre de centaines des militants-es de la base sociale. A travers plusieurs actions, interventions, débats, manifestations et affrontements contre les violences d’Etat, le squat se trouve toujours présent dans les luttes contre les intérêts du capitalisme monopoliste, contre le fascisme et le patriarcat, contre toutes les formes de discriminations et de spécisme. Dans l’espace du squat et dans ces structures auto-organisés, basées sur la solidarité et l’aide mutuelle, ils se sont rencontrés et ils se rencontrent encore des centaines des manifestants-es et combattants-es de la liberté. Dans l’espace du squat, des rapports et relation libertaires ont été construits. Des plans, des opérations subversives et des rêves trouvent jusqu’a aujourd’hui de support éthique et espace libre du squat pour se réaliser. Le squat pour plus de 16 ans constitue une partie vivante du corps de la lutte contre toutes formes de pouvoir et de répression toujours, sans divisant les moyens qui contribuent à la propagation des idées libertaires et l’organisation de la contre-attaque de notre classe. Parce que pour nous c’est ça la libération par la société capitaliste.
Ça ne veut pas dire que Terra Incognita doit être considéré – et nous ne les souhaitons pas- le centre de notre univers militant. D’ailleurs une telle considération peut-être aperçu que comme égocentrique et anti-solidaire. Terra Incognita est encore un instrument de lutte collective qui à travers sa stratégie, il contribue à la diffusion des idées et actions anarchistes et à la lutte directe contre le système capitaliste. Voilà pourquoi, que Terra Incognita appartient socialement, historiquement et politiquement à tous les membres du mouvement révolutionnaire, qui depuis des décennies se lutte de toutes ses forces, contre la barbarie de l’exploitation capitaliste. Donc, si le gouvernement et ses supportes pensent que la fermeture d’un squat signifie notre fin comme anarchistes, comme militants et militantes et comme membres de la société qu’ils battent contre leur système, ils investissent dans des faux espoirs.
Pour nous, la fermeture du squat fait partie du politique de la répression, dictée par l’hautes strates du gouvernement et de terrorisme étatique. L’État grec, depuis quelques mois, se confronte directement avec les militantes-es. Les forces d’Etat lancent des ultimatums, ils agressent et torturent dans les rues dans les prisons, ils assassinent et noient des migrants-es dans les frontières maritimes et terrestres, ils pointent ses flingues contre celles et ceux qui résistent.
Donc c’est maintenant notre moment, de lancer une attaque massive. Nous répondons à la guerre par la guerre. À la violence de l’autoritarisme étatique et capitaliste nous répondons avec violence. À la barbarie de l’individualisation nous répondons collectivement en renforçant la lutte sociale.
Nous appelons les forces révolutionnaires qui luttent dans tous les coins de la terre de rejoindre leurs actions et leurs paroles avec les nôtres, afin de transformer le mois d’octobre, en mois de soutien et de solidarité non seulement à Terra Incognita mais à tous les espaces occupés, menaces par la répression d’Etat. Nous nous réunissons, pour affirmer que nos squats ne sont pas que des murs morts. Ils sont les moments vivants des luttes d’hier, d’aujourd’hui et du demain.
Pas un pas en arrière, pas de subordination – Attaque, attaque, attaque…
squat (pour maintenant et pour toujours) Terra Incognita