Noticias de la guerra social / mardi 23 juin 2020
L’existence est misérable, nous vivons dans la tristesse de mener une guerre qui est perdue depuis longtemps. C’est à cause de ce profond chagrin et de cette rage que nous avons mené ces attaques, en nous souvenant toujours de chaque cœur insurgé et en solidarité avec tou.te.s les prisonnier.e.s, humains et non humains.
Nous écoutons l’appel de la nature…
Nous revendiquons l’attaque de deux bus et d’une station-service, avec des bombes artisanales faites avec une bouteille d’essence attachée à une cartouche de gaz de cuisine et une simple mèche. Ces actions ont été comiquement faciles à mener, compte tenu du grand mais inutile contingent militaire et policier qui se balade à travers la capitale avec l’excuse de la quarantaine, des contrôles et du couvre-feux.
Nous ne sommes pas des artistes qui cherchent les applaudissements des spectateur.ice.s, cela ne nous intéresse pas de sauver ce monde, car il est déjà pourri, nous ne fantasmons pas non plus sur la pandémie, qui a pris de nombreuses vies humaines, au profit de la biodiversité, ni sur les différentes révoltes à travers le monde, car nous n’avons pas d’espoir et nous ne croyons pas aux masses. Cependant, nous ne nions pas que le fait de voir le monde sombrer dans le chaos nous plaît et ça nous provoque beaucoup d’amusement et de joie.
Il est facile de supposer que l’anéantissement de la terre, des êtres et des esprits qui l’habitent c’est le fait du capitalisme, du pouvoir de l’autorité, du fascisme, du progrès, de l’État et des riches, et bien : c’est le cas et ils vont payer pour cela. Cependant, la racine du problème n’est pas là, mais dans la société techno-industrielle qui soutient et perpétue la dévastation et, en tant qu’êtres humains, nous ne sommes pas exempt.e.s de cette responsabilité.
Nous prenons nos vies d’assaut, en essayant de trouver des brins de liberté dans l’attaque constante, en libérant nos instincts les plus sauvages, en sachant que de cette façon nous pouvons rencontrer la mort ou la taule, mais en faisant toujours de notre existence une malédiction pour ce système pourri.
Sans avoir besoin de dépenser notre énergie à critiquer les actions d’autres petits groupes (nous savons quels sont nos ennemis et nous nous concentrons sur eux). Nous appelons à attaquer l’existant, à trouver de nouvelles formes d’attaque qui s’adaptent au contexte et à le faire aujourd’hui, maintenant, car demain n’existe pas.
On n’attaque pas le pouvoir avec des idées ou des mots, la mémoire n’est une arme que si elle se concrétise.
Détruisons toutes les cages et déclenchons le chaos partout.
Meute Vent du nord