325 / mercredi 10 juin 2020
Détruisons l’État policier !
Vienne. Dans la nuit du 7 au 8 juin, deux voitures de police ont été attaquées, incendiées et ont eu leurs vitres cassées.
Ça a été un plaisir de démolir ces voitures.
Pour nous, c’était une action contre la répression et le harcèlement.
Contre la peur constante de la violence de la part des agents de l’État.
Contre la violence et les assassinats motivées par le racisme.
Pour nous, c’est une action contre le fait de subir quotidiennement cette réalité, contre la peur constante.
Cette fois-ci, nous avons répondu. Que cette action nous donne de la force, à nous et à tou.te.s les autres dans cette lutte !
Nous ne voulons pas de flics et nous n’avons pas besoin d’eux – ni dans notre ville ni ailleurs.
Les flics ne servent pas notre société. Ils ne sont pas nos amis. Ils ne sont pas neutres, parce qu’ils servent l’ordre en place, le capitalisme et ceux qui possèdent les richesses. Armés du monopole de la violence, ils ont le droit de poursuivre tou.te.s celles/ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas obéir : les sans-abri, les jeunes, les punks, les sans-papiers, les réfugié.e.s, les migrant.e.s, les militant.e.s, les drogué.e.s, les révolutionnaires…
Les exemples de la violence institutionnalisée que nous venons de mentionner sont nombreux – par exemple les grèves pour le climat de 2019 (quand des flics ont essayé de rouler sur la tête d’un.e militant.e) ou le récent meurtre raciste de George Floyd, aux États-Unis.
Les vols les plus importants sont commis par de riches entrepreneurs, des États, des banques, des agences immobilières, des entreprises d’agriculture industrielle et des rentiers. Ceux/celles qui sont en prison sont des gens qui ont essayé de trouver une solution à leur situation.
Une violence cruelle est déclenchée chaque par la police, l’armée, les prisons et les agences de police aux frontières, chargés par l’État de maintenir en place l’actuelle hiérarchie locale et mondiale. D’autre part, les personnes qui agissent en solidarité les unes avec les autres, qui se battent pour la liberté, pour la protection du climat, contre l’exploitation et l’oppression sont surveillées et pourchassées comme des terroristes.
Nous en avons assez d’être opprimés et harcelés et peut-être que l’absence de ces voitures empêchera quelques interventions de la police !
L’épidémie de coronavirus a montré une fois de plus les circonstances dans lesquelles nous vivons. Celles/ceux qui ont été le plus touché.e.s par les mesures étatiques sont ceux/celles qui souffraient déjà dans des « circonstances normales ». Des gens ont dû travailler encore plus longtemps, n’ont pas pu payer leur loyer, se sont retrouvé.e.s coincé.e.s aux frontières, ont perdu leurs emplois, ont été enfermé.e.s lors d’une quarantaine de masse ou ont été harcelé.e.s par les policiers dans les parcs. Ce pouvoir nouvellement acquis a été tout de suite utilisé par la police de manière malveillante, contre tout le monde, au hasard. Ce n’est pas nouveau. Ce n’est jamais sûr d’être seul.e avec les flics !
Chacun.e a ses raisons.
Il n’y a pas de bon flic.
Résolvons nos problèmes par nous-mêmes, au lieu d’appeler la police.
Pour une vie de liberté – pour une société sans police et sans leurs voitures.
Des gens qui se sont rencontrés par hasard, qui ont gardé une distance d’un mètre et qui portaient tous un masque.