La Voix du Jura / mercredi 27 mai 2020
[…] Deux hommes, âgés de 39 et 58 ans, ont été interpellés et placés en détention, en début de semaine ; ils sont suspectés d’être les auteurs de l’incendie perpétré sur le relais téléphonique de Foncine-le-Haut, le 15 avril 2020. L’un d’entre eux a aussi reconnu être l’auteur de l’incendie, toujours à Foncine-le-Haut, trois pelleteuses et un chenillard, qui avaient entamé des travaux de restauration sur la tourbière de l’Entrecôte.
C’est une trace ADN retrouvée sur l’un des engins incendiaires qui a conduit les enquêteurs sur la piste des deux hommes, déjà connus des services de police. Et si le plus jeune a reconnu les faits, son comparse présumé, qui se déclare « anti 5G », nie les accusations portées contre lui.
Pour s’expliquer sur ces faits, les deux hommes, placés en détention provisoire, seront jugés par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier le 9 juillet prochain.
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selon Le Parisien, même date « […] Selon une source proche de l’enquête, les deux hommes « épousent les thèses de l’ultra-gauche, sans pour autant être des militants investis dans une organisation structurée ». […] » (comprendra qui pourra…)
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et les réacs de Marianne (édition d’aujourd’hui) ajoutent quelques détails :
[…] Deux arrestations consolidant cette piste ont eu lieu mardi 26 mai dans le Jura, a appris Marianne ce 27 mai de source judiciaire. Il s’agit de deux hommes âgés de 39 et 58 ans. Ils ont été interpellés par les limiers de la section de recherches de Besançon et les enquêteurs du groupe anti-terroriste de brigade criminelle de la PJ de Dijon. Tous deux sont suspectés d’avoir incendié une antenne-relais à Foncine-le-Haut, le 15 avril dernier.
Les baies d’alimentation de ce pylône avaient été carbonisées au moyen de cocktails Molotov, en l’occurrence des bouteilles en plastique pleines d’hydrocarbures. « Certains objets incendiaires n’avaient cependant pas correctement fonctionné, ce qui limitait les dégâts matériels », affirme le parquet de Lons-le-Saunier. Et contrairement à de nombreux autres actes de pyromanie recensés ces dernières semaines, des traces ADN recueillies sur place ont permis aux enquêteurs d’établir deux profils génétiques distincts. Et de remonter jusqu’à deux suspects, tous deux connus des services de police.
L’un d’eux, né en 1981, sans emploi, trois mentions au casier judiciaire, « n’est pas connu pour évoluer dans la mouvance d’ultragauche », affirme le procureur de la République Lionel Pascal, qui précise que cet individu « affirmait avoir été convaincu du caractère nuisible de la 5G pour l’environnement du fait de la puissance de leur rayonnement ». Il a reconnu être un auteur de l’incendie au cours de sa garde à vue.
Le second suspect, né en 1962, cumule lui une dizaine d’infractions routières à son casier judiciaire, mais aussi une condamnation en 2002 pour dégradation par moyen dangereux. Sous le coup d’un aménagement de peine depuis mi-février, il s’était débarrassé de son bracelet électronique dans les heures ayant précédé l’incendie du relais. S’il conteste son implication, il s’est qualifié, selon le parquet, de « dissident » et de « complotiste » et « contre la 5G, qu’il accusait de causer des dégâts à l’environnement ».
Selon nos informations, le quinquagénaire a également avoué l’incendie de plusieurs bulldozers le 12 avril, toujours à Foncine-le-Haut, des engins de chantier dédiés à la restauration d’une tourbière, mais qu’il suspectait d’installer un réseau 5G en secret. […]
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Mise à jour du 24 juin : Ils sont inculpés aussi de l’incendie du McDonald’s de Champagnole
Le Progrès / mardi 23 juin 2020
Deux hommes de 39 et 58 ans, déjà mis en cause pour l’incendie d’une antenne-relais, ont reconnu avoir essayé d’incendier un restaurant McDonald’s à Champagnole début mai.
Les deux individus seront jugés pour «tentative de destruction par incendie» le 9 juillet par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, date à laquelle ils doivent également être jugés pour l’incendie de l’antenne-relais de Foncine-le-Haut. Ils ont été placés en détention provisoire dans l’attente de ce procès.
«Les deux suspects expliquent leur passage à l’acte par leur volonté d’empêcher la réouverture du fast-food après avoir vu un reportage télévisé faisant état de files d’attente devant des restaurants McDonald’s», a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Lons-le-Saunier, Lionel Pascal.
«Selon eux, les restaurants traditionnels allaient disparaître du fait de la crise sanitaire en cours», a-t-il poursuivi.
Le 7 mai à une heure du matin, à Champagnole, deux individus filmés par les caméras de vidéo-surveillance ont brisé une vitre du restaurant puis jeté des cocktails Molotov à l’intérieur. Le sinistre a été rapidement maîtrisé et les dégâts limités.
Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Besançon ont retrouvé sur place un profil ADN correspondant à celui de l’un des suspects.