Metropolitain / lundi 11 mai 2020
Haute et lourde, la grande croix en fer qui culmine au sommet du pic Saint-Loup, sur les hauteurs de Cazevieille et de Saint-Jean-de-Cuculles, a disparu, du moins de la vue de tous, car, selon nos informations, elle se trouve toujours proche de la chapelle, mais, à terre, pendante le long de son socle sur la falaise.
Ce lundi, des gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez, dont ceux de la brigade de Saint-Mathieu-de-Tréviers ont joué les randonneurs, sous la pluie et le vent, pour lever le mystère : un spectaculaire acte volontaire a eu raison de la croix.
Une destruction préméditée revendiquée par des inscriptions à la peinture rouge tracée sur un bloc de béton : Le Pic laïque et Witch Power, le pouvoir des sorciers… Qui se cache derrière ces saboteurs qui ont grimpé les 658 m, sans doute le week-end dernier ?
Une expédition des militaires qui est toujours en cours, ce lundi soir. Ils effectuent des constatations pointues pour déterminer comment la croix a été détruite. En raison du mauvais temps, un survol par un hélicoptère de la gendarmerie est impossible.
Au début des années 90, des vandales avaient carrément scié la croix, qui se trouve sur le domaine public. Un geste qui avait suscité une vive indignation.
Situé à 25 minutes de Montpellier, le massif du pic Saint-Loup est adossé aux premiers contreforts cévenols dans la zone des Garrigues nord du Clapas. Par beau temps, on voit la cime des Jardins du Peyrou et on distingue cette curiosité lointaine, qu’est cette croix, qui domine la vallée de l’Hérault et les plaines jusque dans le Gard.
Son sommet, à 658 m d’altitude, est marqué par une chapelle et la croix en fer offrant un panorama sur la garrigue à perte de vue. Le pic Saint-Loup , visible d’une grande partie du département de l’Hérault, est accessible à pied à environ 1 heure de marche pour ceux qui aiment la randonnée. […]