L’Est Républicain / samedi 25 avril 2020
« Un vendredi noir et un triste bilan ». Tel est le titre du tract syndical de FO qui détaille et déplore l’agression survenue, ce 24 avril, entre les murs de la maison d’arrêt de Besançon.
Quatre surveillants pénitentiaires ont subi l’assaut surprise de deux codétenus, deux demi-frères aux casiers judiciaires fournis. Cette « débauche de violence », dixit le communiqué de FO, a laissé de sévères traces du côté des gardiens : dent déchaussée, côtes cassées, douleurs cervicales, main enflée…
Selon nos informations, tout serait parti d’une vidéo diffusée sur l’application Snapchat, tournée depuis une cellule bisontine grâce à un téléphone clandestin. Une opération de fouille a effectivement permis la découverte de deux appareils, cachés dans la cellule des demi-frères. Conformément aux règles internes de l’établissement pénitentiaire, il avait été décidé de séparer les deux trublions en guise de sanction.
C’est à cette occasion que les codétenus ont tenté de se rebeller. Le duo fera l’objet de mesures disciplinaires fortes. Des plaintes des victimes et de l’administration pénitentiaire doivent par ailleurs être déposées ce week-end. Les deux détenus n’échapperont pas à des poursuites pénales pour faits de violence.
« Nous ne pouvons que condamner cet événement, dans un contexte déjà tendu à cause du confinement. On manque de place, on est déjà en sous-effectif et on constate de plus en plus de violence, y compris entre détenus », réagit Olivier Girard [l’ordure ci-contre ; NdAtt.], délégué syndical de la CGT.
Depuis mi-mars, la maison d’arrêt de Besançon est soumise à de fortes restrictions, destinées à diminuer le risque de propagation du Covid-19. Ces nouvelles mesures comprennent notamment la suspension des parloirs et de toutes les activités collectives. […]