Renverse.co / dimanche 12 avril 2020
Pendant que certaines personnes vivent le confinement, d’autres subissent la détention.
En l’état actuel de la crise sanitaire due au Covid-19, les besoins fondamentaux des détenu.e.s carcéraux.ales ne sont pas pris en compte alors que l’État déploie des mesures pour le reste de la population.
Dernièrement, au sein de la prison de Champ-Dollon, à Genève, plusieurs groupes de détenu.e.s ont fait part de leurs revendications face à cette situation. Refusant de revenir dans leurs cellules après la promenade, ces personnes ont exigé plus de libérations anticipées et également la possibilité d’avoir des cellules individualisées.
Plutôt que de prendre les mesures dont les prisonniers.ères auraient besoin pour leur sécurité ainsi que celle de leurs proches, la direction a préféré faire preuve d’autorité en envoyant une vingtaine de personnes en cellule forte (cellule d’isolement).
Ce samedi 11 avril 2020, à travers des feux d’artifices, nous avons essayé de montrer notre solidarité envers ces oublié.e.s. Alors que nous hurlions « Liberté ! », les cris et tambourinages venant des cellules ont montré que notre message avait été reçu.
Nous envoyons tout notre soutien à ces personnes qui subissent les punitions d’un système qui ne cherche jamais à résoudre les véritables problèmes, mais bien plus à démontrer sa supériorité envers une partie de la population ; jusqu’au jour où les murs tomberont, nous saluons le courage de celles et ceux qui osent exister à travers leur voix.
Nous ne vous oublions pas !