Publicacion refractario / dimanche 22 mars 2020
La propagation de la pandémie de Covid-19 dans les prisons a généré une situation critique, qui s’ajoute à la surpopulation et aux conditions brutales d’enfermement dans les centres d’extermination de l’État chilien.
Dans les prisons de l’État, les mesures ont consisté à réduire de plus en plus les parloirs, à interdire l’entrée de certaines personnes et, bien sûr, à abandonner les prisonnier.e.s à leur sort. Il n’y a aucun suivi médical, aucune mesure d’hygiène ou de sécurité ; dans la prison Santiago 1, un maton affecté à la section sanitaire a été placé en quarantaine pour avoir présenté des symptômes de Covid-19, parce que sa femme, une policière, avait eu des contacts avec une personne infectée.
La situation a explosé le jeudi 19 mars, avec une grande émeute à la prison de Santiago 1, en particulier au module 31, par laquelle des prisonniers voulaient s’évader ; ils ont pris le contrôle du secteur, ils ont mis le feu et ouvert les portes pour accéder au couloir où ils ont affronté les matons.
Selon la presse, le service de sécurité de la police pénitentiaire avait détecté un plan d’évasion avec du soutien extérieur qui avait pour but une évasion.
L’émeute a été réprimée après de nombreuses heures, sans que les prisonniers puissent atteindre le mur d’enceinte ; dans différents modules, il y a eu une mobilisation contre les matons, qui ont répondu par des coups et des tirs de chevrotine, avec un bilan de 25 blessés, dont un avec un traumatisme oculaire, ce qui s’ajouta aux plus de 450 personnes mutilées pendant la révolte.
Après l’émeute et la tentative d’évasion, il y a eu la répression, l’enfermement n isolement, les punitions et les transferts
Face à la pandémie et à la mort certaine dans les prisons : l’évasion est une option de survie
Solidarité avec les mutins de la prison Santiago 1 !