La prison est un miroir, en pire, de cette société carcérale. Après les émeutes qui ont secoué une trentaine de prisons en Italie (voir par exemple ici et là) et celle dans la prison de Porto (où peu avant le 10 mars, il y a eu une émeute avec des nombreux prisonniers blessés) à la suite des mesures d’exception qui ont été prises pour contenir la contagion de coronavirus dans ces lieux de torture, c’est à la taule de Metz que les détenus expriment leur mécontentement et leurs craintes.
Lorraineactu / dimanche 15 mars 2020
Selon le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière (SNP-FO), « une centaine de détenus de la prison de Metz (Moselle) refusent de réintégrer [leurs cellules] à l’issue des promenades ». L’annonce a été faite dimanche 15 mars 2020 à travers une publication sur les réseaux sociaux.
Contacté par Lorraine Actu, le syndicat confirme l’événement à la prison de Metz-Queuleu, mais ne dispose pas pour le moment de plus amples informations.
L’événement se produit alors que l’on se trouve dans un contexte où l’intérieur des prisons a récemment été touché par le coronavirus. Alors qu’un premier cas avait été détecté chez un détenu de 74 ans à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), des mesures ont été prises dans les établissements pénitentiaires.
Les parloirs pourraient être limités à une seule personne adulte, sans enfant ni personne âgée, pour les zones moyennement touchées par le virus. Dans les foyers de contamination, les chefs d’établissements auraient même la possibilité d’interdire purement et simplement les parloirs pour une durée de 15 jours.