Contra Madriz / lundi 9 mars 2020
Dans la nuit du 7 mars, nous avons attaqué la clinique Fertility, en détruisant les vitres avec de l’acide et en laissant un message : « Nos corps ne sont pas à vendre », car nous sommes fatiguées de voir comment ils transforment nos corps en simples objets de consommation et comment ils nous réduisent à des machines à accoucher ou à des sources de matières premières.
L’État et le capital, qui créent des situations de précarité et de misère, font des affaires avec nos corps, par l’achat et la vente d’ovules et des ventres des mères porteuses, en soumettant notre corps à de graves problèmes physiques et psychologiques, soit par la prise excessive d’hormones, nécessaire au don (appelé ainsi à tort) d’ovules, soit par une grossesse, comme c’est le cas des mères porteuses.
Leurs sophismes déguisés en liberté ne nous font pas marcher, des phrases sur les avantages pour les personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfants ou sur le libre choix de subir ces traitements. Il n’y a pas de libre choix dans un système où l’on subit le chantage constant de l’acceptation du système qui vous est imposé ou la mort pour faim, il n’y a pas de liberté de choix dans un système qui se maintient et se construit sur l’oppression de sexe, de race, de classe… C’est pourquoi nous revendiquons un 8 mars combatif, parce que nous ne sommes pas des marchandises et nous ne sommes pas récupérables par les vois étatiques.
Mort au patriarcat et vive l’anarchie !