Insuscettibile di ravvedimento / jeudi 30 janvier 2020
C’est l’heure de jeter aux oubliettes l’image romantique du ghisa [« fonte », surnom affectueux donné aux policiers municipaux de Milan (peut-être à cause du couleur de leur uniforme au XIXème siècle) ; NdAtt.] qui fait la circulation. Depuis des années, les agents de la police municipale ont presque les mêmes pouvoirs des autres forces répressives : ils patrouillent et mènent enquêtes et arrestations.
A cause de cela, dans la nuit du 22 au 23 janvier, on a incendié des véhicules de la police municipale, dans l’enceinte de leur école de Milan, en via Boeri, en causant quelques dégâts aussi à des structures de l’école. Des actions comme celle-ci montrent qu’il est encore possible d’attaquer le pouvoir, malgré ses moyens technologiques de contrôle, toujours plus avancés et nombreux, et malgré une présence étouffante des flics dans les villes. Les forces armées et les forces de l’ordre ne sont pas des objectifs symboliques, mais ils sont les constructeurs concrets, chaque jours, d’un système mortifère fondé sur l’exploitation et sur l’extermination systématique des plus pauvres.
Leur exercice zélé de l’autorité revient à imposer aux individus le respect des lois voulues par les puissants. Ce choix abject ne peut pas rester sans réponse et ce qu’il fait faire c’est de bouleverser leur tranquillité.
Lorsque nous agissons, aujourd’hui, nos pensés vont à tou.te.s les compas anarchistes et anti-autoritaires enfermé.e.s dans les prison du monde entier, ainsi qu’à celles/ceux qui, pourchassé.e.s par les forces de l’ordre, ont choisi et choisissent de se mettre au vert.
Leurs luttes sont nos luttes, leurs actions sont nos actions.
Pour la révolte et l’anarchie.