L’Ardennais / vendredi 3 janvier 2020
Les chasseurs de La Revinoise ont découvert au lendemain du Nouvel An que leur abri du Châtelet était calciné.
Willy Degraeve, président de la société de chasse La Revinoise, est catégorique : « La cabane située au Châtelet a été incendiée, c’est criminel. Les poêles n’ont pas été allumés depuis des jours et il n’y avait pas d’électricité. Vous avez vu aussi où elle se situe, c’est forcément quelqu’un qui connaissait l’endroit. »
L’endroit, localisé dans la partie revinoise boisée, près de la route de Rocroi et du bassin de Whitaker, est perdu au fin fond de la forêt. Pour y accéder, une route boueuse, truffée de nids-de-poule, et donc une cabane de chasseurs dont profite la société depuis 50 ans. Kader Kebir, responsable de l’équipe de chasse du Châtelet, a constaté les dégâts jeudi 2 janvier matin. « Cet incendie s’est déroulé soit le 1er janvier, soit dans la nuit du 1er au 2 janvier. Nous avons arrêté de chasser dans ce secteur depuis des jours. Cet incendie a été réalisé de main de maître. Le local, appartenant à la mairie, a été remplacé par leurs soins ce matin (vendredi 3 janvier ). »
Plus bas dans la forêt, un local temporaire pour les quatre dimanches de chasse à venir a été installé. Un dépôt de plainte auprès de la gendarmerie a été effectué par la municipalité et la société de chasse. « C’est un acte volontaire, insiste Kader Kebir. Il y avait notamment six cuisinières, dont deux neuves. Des tôles blindées ont fondu. Tout a brûlé. Ici, il n’y a jamais eu de signes avant-coureurs, des anti-chasse. Nous n’avons jamais été embêtés. Des traces de pneu de 4×4 ont été relevées. Il y en a pour plus de 30 000 € de dégâts. Les premiers chasseurs, André Delhaye, Roger Henrard, Francis Robini ou Édouard Cromecke – dont les noms sont visibles sur des plaques fixées à l’entrée de la cabane – vont se retourner dans leurs tombes. Il va falloir trouver des fonds pour la reconstruction, on va en parler ce dimanche. »
Du côté de la gendarmerie, le dépôt de plaintes était confirmé. « Des auditions se déroulent encore, l’enquête est en cours, explique-t-on. Il pourrait y avoir des dissensions au sein de cette société de chasse. » Ce que réfute Willy Degraeve, qui ne voit « pas spécialement de tensions dans notre société de chasse ou avec d’autres sociétés de chasse ».