FranceInfo / jeudi 26 décembre 2019
Le détenu avait été transféré en novembre dernier. Lors de ces précédentes incarcérations, des cordes et du matériel destiné à se faire la belle avaient été retrouvés dans sa cellule. C’est pourquoi, il avait été placé à l’isolement dès son arrivée au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan et faisait l’objet d’une surveillance particulière.
A l’occasion d’un déplacement [à l’infirmerie, selon France Bleu ; NdAtt.], il s’est mis à courir explique le Parquet. Il a alors escaladé une petite plateforme puis a fracturé une vitre en plastique. Il a enfin gagné le toit.
Alertées, les équipes régionales d’intervention et de sécurité (les ÉRIS) avaient déjà pris la route depuis Bordeaux. Mais les surveillants pénitentiaires, armés, ont préféré ne pas les attendre. Ils ont parlementé avec l’individu et l’ont convaincu de se rendre. Ils l’ont ensuite menotté et c’est grâce à une nacelle qu’ils l’ont descendu du toit avant de le remettre en isolement. L’opération a pris fin vers 19 heures.
Le 31 octobre dernier, dans l’enceinte du centre pénitentiaire landais un détenu de 35 ans avait retenu un technicien de la Sodexo. Il avait menacé de l’égorger avec la lame en férraille d’une bouche d’aération qu’il avait réussi à démonter. Les gardiens avaient réussi à le maîtriser.
Le centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan a été mis en service en décembre 2008. Il compte 690 places pour hommes majeurs. Selon le site du ministère de la justice, il faisait partie du programme immobilier de 13 200 nouvelles places de prisons, dit « programme 13 200 », prévue par la loi du 9 septembre 2002 qui instaurait la création de quartiers réservés aux courtes peines ainsi que l’amélioration du fonctionnement des prisons.
Selon France Bleu, « Une quinzaine d’agents de la prison interviennent rapidement pour maîtriser l’individu, mais à distance. Selon un membre du personnel pénitentiaire, l’homme tient dans la main un objet qui pourrait lui servir d’arme et se montre menaçant. Les agents vont alors tenter de négocier avec lui pour qu’il redescende, mais en vain : le détenu ne veut rien savoir. Plusieurs gardes le menacent alors de faire usage de Flash-Ball (lanceurs de balles de défense). Le fugitif décide de se rendre aux agents qui le rejoignent sur le toit pour le menotter. L’intervention prend fin vers 19h, et le détenu est directement conduit en cellule, au sein du quartier disciplinaire. »