Le Parisien / mercredi 19 décembre 2019
L’arrêté préfectoral leur ordonnant de quitter les lieux n’est pas passé. Ce jeudi, en fin d’après-midi, les gens du voyage installés depuis le 12 décembre sur un terrain privé situé le long de la D 13, au Meux, ont vu rouge.
Plusieurs d’entre eux ont brûlé des pneus et des palettes, obligeant les gendarmes à dévier la circulation. Des projectiles auraient été envoyés par les plus jeunes sur les pompiers venus éteindre les feux, les gendarmes ont été obligés de riposter avec des jets de lacrymogène.
La situation est ensuite revenue au calme et le dialogue a pu s’établir entre forces de l’ordre et nomades.
Une série d’incidents se sont enchaînés, liés à leur raccordement « sauvage » aux armoires électriques.
A Chevrières, sur l’ancien terrain où ils étaient installés, les gens du voyage ont fait surchauffer l’armoire électrique, qui a pris feu. Puis, quand les 75 à 80 caravanes sont arrivées au Meux, elles se sont raccordées une nouvelle fois, plongeant les riverains dans le noir.
« On nous expulse de partout. Là, encore, on doit partir demain. L’agglomération nous a dit d’aller à l’aire d’accueil de Jaux, mais il n’y a pas de place, se lamente Sabrina ce jeudi soir. Nous, tout ce que l’on veut, c’est passer les fêtes à un même endroit, en famille, comme tout le monde. On vit ici depuis des générations, on ne peut pas partir loin et être éloignés des nôtres. »
La gendarmerie était déjà intervenue mercredi, confisquant les rallonges du campement improvisé. « Ils sont d’accord pour qu’on leur installe un compteur forain et pour payer l’électricité mais pour l’heure, il n’y a pas de terrain à proximité pour tous les accueillir, constate-t-on à la gendarmerie. Tout ce que nous pouvons faire, c’est appliquer l’arrêté et les obliger à partir. » [bel exemple de langue de bois ! NdAtt.]