Nantes : Les chaises volent, le business de Noël est mis à mal, celui de la CGT aussi
20 Minutes / dimanche 8 décembre 2019
La seconde manifestation de la semaine contre le projet de réforme des retraites a été le théâtre de violences samedi après-midi en centre-ville de Nantes. Près de 3.000 personnes (2.800 selon la préfecture) ont défilé à l’appel de plusieurs syndicats et associations. Mais près de 500 casseurs généralement masqués et vêtus de noir ont occupé les avant-postes du mouvement et des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre avant même le départ de la marche. […]
Les tensions ont duré une bonne partie de l’après-midi, certaines rues se trouvant parfois submergées de gaz lacrymogène. Au moins trois vitrines ont été brisées, de même que du mobilier urbain et des éléments de chantier. Une pelleteuse a été incendiée cours des 50-Otages. Des parasols et chaises de commerçants ont également été dérobés pour être lancés sur les policiers, notamment rue de la Paix. Les dégâts auraient pu être plus importants si de nombreux commerces n’avaient pas pris la peine de protéger leurs vitrines par des palissades en bois.
Ces violences se déroulaient alors que le centre-ville accueillait beaucoup de visiteurs en raison des animations de Noël. Le marché de Noël équitable, installé au pied du Carré Feydeau, a dû fermer, ses portes. La place du Bouffay et son manège ont été évacués. Dans les allées du marché de Noël des places Royale et Commerce, l’inquiétude était également palpable. Dégoûtée, la CGT a même préféré interrompre la manifestation officielle vers 16 h.
Au final, deux manifestants ont été interpellés, précise la préfecture, qui ajoute que trois policiers auraient été blessés. Sur Twitter, le collectif Nantes Révoltée évoque aussi « beaucoup de blessés » chez les manifestants. […]
Jeudi matin, plus de 20.000 personnes avaient manifesté dans les rues de Nantes contre le projet de réforme des retraites. Des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre pendant plusieurs heures à l’issue de la manifestation.
Selon FranceInfo, » Trois policiers ont été blessés ce samedi 7 décembre lors de la manifestation contre la réforme des retraites et la précarité, et cinq personnes ont été interpellées, indique la préfecture de Loire-Atlantique.
Selon la préfecture, un CRS a été blessé par un projectile à la pommette et a du être transporté à l’hôpital. Deux policiers ont été légèrement blessés lors de la manifestation. »
*****
Grenoble : La manif tombe sur le stand de LREM
Le Dauphiné Libéré / samedi 7 décembre 2019
De 400 à 500 manifestants, dont la CGT cheminot, Sud Rail, Solidaires, l’UNEF et les gilets jaunes, étaient sur le parvis de la gare samedi 7 décembre, pour protester contre la réforme des retraites. La suite de l’après-midi a donné lieu à une manifestation non autorisée par la préfecture, où des dégradations ont été commises devant le local de campagne d’Alain Carignon, mais surtout sur le stand d’Emilie Chalas (LREM). Cette dernière a porté plainte dans la soirée, une personne a été interpellée et placée en garde à vue.
Selon le Huffington Post » Certains des manifestants, qui avaient déjà hué la permanence peu avant d’Alain Carignon, également candidat pour les municipales de 2020, s’en sont pris à l’installation de la députée. Bâches arrachées et tract éparpillés, il a fallu replier. »
*****
Tour d’horizon
extraits du Monde / samedi 7 décembre 2019
Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté contre la réforme des retraites et dans le cadre des « gilets jaunes » samedi 7 décembre. Si la plupart des manifestations se sont déroulées dans le calme des heurts parfois violents ont marqué ce premier samedi de mobilisation après celle massive du jeudi 5 décembre qui a réuni au moins 800 000 personnes. Tour d’horizon de la journée d’action en France. […]
Ambiance tendue aussi à Lyon, où 500 personnes ont défilé selon la police, lors d’une manifestation au tracé erratique, marquée par des jets de projectiles contre les forces de l’ordre, entraînant des tirs de lacrymogène. Vers 18 heures, la dispersion était en cours et une poignée de manifestants ont été interpellés.
A Toulouse, une manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes, « gilets jaunes », anticapitalistes ou encore anti-réforme des retraites. A plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont fait usage de lacrymogènes, notamment dans la grande artère commerçante et piétonne, provoquant quelques mouvements de panique. […]
A Bordeaux, une manifestation « contre la précarité et le chômage » a aussi rassemblé, 1 100 personnes dont 250 « gilets jaunes », selon la préfecture de Gironde. Ils étaient également 1 200 personnes à Caen, 800 au Havre, 600 à Rouen et 400 à Lorient.
Seize personnes ont été placées en garde à vue samedi après la découverte de produits chimiques et de clous susceptibles d’être utilisés pour commettre des violences lors de la manifestation. Une enquête pour association de malfaiteurs en vue de commettre des dégradations et violences sur des représentants de la force publique a été ouverte, a indiqué à l’AFP une source policière appartenant à la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique), confirmant des informations de Sud-Ouest.
L’opération, effectuée sur la base d’un renseignement par des policiers de la DDSP et de la Brigade de recherche et d’intervention, a eu lieu à la mi-journée, peu avant le début de la manifestation.
Des produits chimiques, notamment de l’acide, d’autres liquides et des bouchons percés de clous en fer, ainsi que d’autres objets pouvant être lancés sur les forces de l’ordre dans le cadre d’une manifestation, ont été saisis dans cet appartement du Bouscat, commune limitrophe de Bordeaux, qui avait été loué pour le week-end. Les personnes placées en garde à vue sont des hommes et des femmes âgés de 25 à 45 ans, originaires de plusieurs départements dont la Gironde. […]