Round Robin / dimanche 1er décembre 2019
A l’aube de mardi 26 novembre, la DIGOS de Turin, accompagnée par celle de Vérone, a effectué une perquisition à la recherche d’armes et explosifs, chez Peppe et Emi, dans une ancienne ferme de Cerro Veronese. Même s’ils n’ont rien trouvé (ils ont juste sais un téléphone portable) ils ont appliqué une ordonnance de détention préventive à l’encontre de Peppe, qui depuis mardi se trouve donc enfermé à la prison de Montorio, à Vérone.
Il est accusé de fabrication, possession et transport dans un lieu public d’un engin explosif artisanal, dans un colis adressé (en mars 2016) à Ladisa ristorazione Spa, l’entreprise qui collaborait à la gestion du centre de rétention administrative, en fournissant aux migrants enfermés des repas agrémentés avec de vers et, à cause de cela, déjà cible de nombreuses contestations.
L’accusation se fonde principalement sur la supposée correspondance entre l’ADN retrouvé à l’intérieur du colis et celui de Peppe, pris sur un mégot de cigarette lors des enquêtes. L’arrestation de Peppe, selon les enquêteurs, serait un corollaire de l’opération Scintilla, de février dernier.
Le matin du 29 février, il a été interrogé en prison par le Juge d’instruction, en présence de son avocat. Peppe fait savoir qu’il va bien et qu’il garde assez la pêche, il est dans une cellule tout seul et il a entendu les cris de liberté, mercredi soir, quand un groupe de solidaires sont venus devant la prison pour lui passer le bonjour.
Dans l’attente de soir quand aura lieu l’audience du Juge des libertés, qui se tiendra à Turin, exprimons à Peppe toute notre proximité et solidarité !
D’autres nouvelles suivront. […]
Pour lui écrire :
Giuseppe Sciacca
Casa Circondariale Montorio
Via San Michele, 15
37141 – Verona (Italie)