Montréal Contre-Information / mardi 19 novembre 2019
Tôt, un matin enneigé de novembre, on a visité le bureau de DPL, la compagnie sous-contractée pour la mise en place des coffrages de la nouvelle prison pour migrant.es à Laval. On a de la chance: le siège social de la compagnie (située au 370 rang Rivière Bayonne Nord à Berthierville) est aussi la maison de Pierre-Luc Désy, président de DPL, de sa femme Christiane Désy qui est administratrice de DPL et de leurs enfants.
Nous avons crevé les pneus d’un véhicule de la famille ainsi que de deux remorques de DPL stationnées dans la cour. Nous avons aussi peint des messages contre la prison sur les véhicules, notamment “Nique les prisons” et “Fuck prisons”.
Comment avons-nous su que la compagnie DPL est impliquée dans ce projet de merde si elle est seulement sous-contractante et que ce contrat n’est pas publique? Aux éventuels sous-entrepreneur, posez-vous la question.
Si vous croyez pouvoir cacher votre implication dans le projet, vous vous trompez gravement. Il serait sage de reconsidérer si votre implication en vaut la peine.
Vous devez comprendre que votre rôle dans ce projet ne restera pas un secret. Une fois votre implication révélée, vous serez aussi vulnérables que Loiselle, Lemay et Tisseur qui ont été victimes de plusieurs attaques durant la dernière année.
Pierre-Luc et Christiane, pendant que vos enfants jouent au hockey dans votre cour et vivent en sécurité avec le confort des parents qui les aiment, vous aidez à bâtir les fondations d’une prison qui va séparer d’autres familles, une prison dans laquelle les enfants seront traumatisés et vont possiblement mourir. Cela vous rend fiers? Pensez-vous que vos enfants seront fiers quand ils comprendront vos choix? N’auront-ils pas honte d’avoir porté les t-shirts avec le logo de votre compagnie?
Jusqu’à la fin de cette prison, de toutes les prisons et du monde qui en a besoin.