France Bleu / vendredi 23 août 2019
C’est une première bataille gagnée pour Vincenzo Vecchi. La cour d’appel de Rennes a demandé ce vendredi 23 août un supplément d’information sur son dossier et n’a pas exclu non plus sa remise en liberté, qu’elle mettra à l’étude. L’ex-activiste italien, interpellé et incarcéré le 8 août à Rochefort-en-Terre (Morbihan), fait l’objet de deux mandats d’arrêt pour avoir participé à des manifestations anti G8 à Gênes en 2001 et antifascistes à Milan en 2006. Il a été condamné à 12 ans de prison par la justice italienne qui réclame son extradition. Mais celle-ci n’aura pas encore lieu, et il ne sera pas remis aux autorités italiennes pour le moment : la cour de Rennes doit d’abord faire toute la lumière sur les éléments du dossier fournis par l’Italie, comme demandé depuis deux semaines par la défense et les soutiens de Vincenzo Vecchi.
Plusieurs éléments posent question sur les deux mandats d’arrêt européens émis par la justice italienne à l’encontre de Vincenzo Vecchi. D’après les informations récoltées par la défense et par les soutiens de l’ex-militant, la lourde condamnation pour les faits de Gênes aurait été cassée par la cour de cassation italienne. « Or, on ne peut pas arrêter quelqu’un sur la base d’une condamnation qui a été cassée » a précisé Maître Maxime Tessier, l’un des avocats de Vincenzo Vecchi. « Nous demandons des comptes à la justice italienne, et aujourd’hui, la cour d’appel de Rennes se joint à notre demande ». [faut crier hurrah pour la Justice française ? NdAtt.]
Sur l’affaire de Milan, la défense de Vincenzo Vecchi dispose d’éléments nouveaux indiquant que la peine prononcée par la justice italienne aurait déjà été exécutée par l’ex-militant au début des années 2000. Ce qui invaliderait le deuxième mandat d’arrêt européen à son encontre.
C’est sur ces points que la cour d’appel de Rennes a demandé un supplément d’information, pour examiner la pertinence des mandats d’arrêt européen dont Vincenzo Vecchi fait l’objet.
Le tribunal s’est également prononcé sur la demande d’une remise en liberté conditionnelle dans l’attente d’une décision de justice, avec assignation à résidence à Rochefort-en-Terre et contrôle judiciaire. Cette demande n’a ni été rejetée, ni acceptée : la cour a annoncé mener une étude de faisabilité pour décider si une remise en liberté est possible. L’affaire est pour l’instant renvoyée au 26 septembre pour une nouvelle audience au Parlement de Bretagne. […oui, il y en a qui sont rassuré.e.s, car, apparemment, « Il y a enfin un peu de justice »… ; NdAtt.]
Pour lui écrire :
Vincenzo Vecchi
Centre pénitentiaire de Rennes-Vezin
Rue du Petit Pré
35132 – Vezin-le-Coquet