reçu par mail / dimanche 28 juillet 2019
Les infos qui nous arrivent à propos des conditions de santé d’Alfredo Cospito et de la négligence des soins médicaux qu’il a reçu en prison nous emplissent le cœur de rage. Apparemment, selon les infos sorties jusqu’à là, la direction de la prison a différé son opération à la vésicule biliaire pendant plusieurs mois, jusqu’à quand elle a crevé, en causant une infection au pancréas. Alfredo a commencé à aller mal au début de juillet : depuis des mois, les médecins disaient qu’il lui fallait une opération, mais la direction de la prison a toujours voulu résoudre sa situation avec des cachets. Seulement récemment il a subi l’intervention chirurgicale nécessaire, dans une salle opératoire garnie de flics et surveillée par des caméras.
Nous ne tombons pas dans une attitude victimiste qui ne nous appartient pas et que, on en est sûrs, notre compagnon serait le premier à ne pas apprécier.
Nous voulons seulement réaffirmer quelque chose d’évident. Des choses évidentes qui, parfois, ne sont pas réaffirmées, dans un mouvement où la contre-information virtuelle ressemble de plus en plus à une liste de nouvelles et de mises à jour, plutôt qu’un moment de propagande.
Cette affaire, qui risque de porter une dure atteinte à la santé d’Alfredo (qui d’ailleurs, comme on sait, vient de sortir d’une grève de la faim d’environs un mois) n’est pas un épisode isolé, mais fait partie de la stratégie de l’État et de son apparat répressif, qui vise à renforcer et durcir l’isolement carcéral contre les compagnons anarchistes emprisonnés, dans le but de les anéantir et les réduire au silence.
Par conséquent, nous réaffirmons que :
Alfredo est un compagnon qui a toujours lutté la tête haute, même en prison. Sa cohérence, sa verve polémique, son histoire et les plaies que celle-ci a ouvert dans notre, pourrie, histoire récente ont fait de lui un ennemi irréductible pour l’État, comme cela est démontré, dernièrement, par la lourde sentence du 24 avril 2019 lors du procès « Scripta Manent » à Turin.
Nous n’arrêterons jamais d’être solidaires avec avec notre compagnon, sûrs que seulement par la solidarité révolutionnaire on peut rompre et briser l’isolement.
Alfredo, nous t’attendons libre et en bonne santé.
Toujours pour l’anarchie.
Quelques-uns de tes frères
28 juillet 2019