20 Minutes / jeudi 11 juillet 2019
Un camion de matériel du Tour de France a été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi près du parcours de la 6e étape en Alsace, un acte aux revendications multiples parmi lesquelles des «gilets jaunes». L’incendie s’est produit à Linthal (Haut-Rhin), où a été jugé le sprint intermédiaire de l’étape, avant la montée du premier col du jour, le Markstein.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Colmar, a appris l’AFP de source officielle, confirmant l’information de France Info. Différents tags, se rapportant aux «gilets jaunes» et à la mouvance anarchiste, ont été retrouvés à proximité. […]
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Mise à jour du 9 décembre : Sept hommes interpellés, tout le monde avoue
L’Alsace / mardi 8 décembre 2020
Le 10 juillet 2019, les gendarmes étaient appelés en fin de soirée à Linthal pour des dégradations commises le long de la RD430, sur un axe que devait emprunter le lendemain la caravane du Tour de France lors de la étape reliant Mulhouse à la Planche des Belles Filles.
Une remorque et une cabine de chronométrage utilisée pour le sprint du lendemain avaient été incendiées, et de nombreux tags outrageant à l’encontre du président de la République avaient été découverts sur une cinquantaine de mètres de chaussée, ainsi que sur des panneaux publicitaires situés à proximité.
Une patrouille de gendarmes envoyée en direction du Markstein avait également trouvé des tags sur les mats signalant le dernier kilomètre avant le sommet. Le préjudice total avait été estimé à 14 000 €.
Le 26 octobre dernier, l’enquête menée par les hommes de la Brigade de recherches de Soultz-Guebwiller a conduit à l’interpellation de sept hommes et à leur placement en garde à vue. « Un travail de fourmi », indique le commandant Serain, patron de la compagnie de Soultz-Guebwiller, en soulignant que ses hommes ne disposaient au départ de l’enquête que de très peu d’éléments. Âgés pour la plupart d’une quarantaine d’années, évoluant dans la mouvance des Gilets jaunes, les sept hommes viennent du Sundgau et du secteur de Guebwiller. Lors de la garde à vue, cinq d’entre eux ont reconnu être à l’origine des tags, tandis que le sixième faisait le guet. Le dernier a avoué avoir déclenché l’incendie.
Ils seront tous convoqués au mois de mai prochain au tribunal de Colmar, où ils devront répondre de dégradations commises en réunion sur des biens destinés à l’utilité publique et appartenant à une personne chargée d’une mission de service public. L’homme à l’origine de l’incendie devra en outre répondre d’incendie volontaire au préjudice de la Société ASO, organisatrice du Tour de France.