France Info / jeudi 30 mai 2019
Une loi des séries inexpliquée. Six détenus ont réussi à s’évader, lors des dix derniers jours. Mais il s’agit d’évènements très différents les uns des autres, survenus dans des régions distinctes.
Trois de ces détenus étaient en fait non pas incarcérés dans une cellule de prison mais hospitalisés en établissements psychiatriques, sans surveillance pénitentiaire, avec seulement une surveillance hospitalière. Ils ont fugué de leurs services psychiatriques. Deux autres ont, eux, profité de leur extraction médicale (de leur prison vers l’hôpital) pour prendre la fuite. Cela s’est passé à Béthune dans le Pas-de-Calais et à Saint-Quentin Fallavier en Isère. Le sixième a profité d’une extraction judiciaire. Il était transporté de la prison de Villeneuve les Maguelonne dans l’Hérault vers le tribunal d’Alès dans le Gard. L’homme s’est fait la belle lors d’une pause « pipi » sur le trajet.
Dans aucun de ces cas, il ne s’agit de « bris de prison », c’est-à-dire de réelle évasion « à la Rédoine Faïd ». Les six détenus en question, toujours portés disparus, sont tous des détenus de droit commun : condamnés ou en attente de condamnation, impliqués dans des affaires de vols, de trafic de stupéfiants ou de violences conjugales.
Difficile de tirer de réelles conclusions de ces données. En 2018, en comptant les évasions lors d’extractions, les fugues d’établissements médicaux, les non-retours de permission et les réelles évasions avec « bris de prison », on parvenait à 15 personnes ayant réussi à s’échapper. Cette année, on en compte 10, dont la plupart se sont donc produites ces 10 derniers jours, sans que la Chancellerie ni la Direction de l’administration pénitentiaire ne puisse livrer d’explication particulière. Selon les syndicats de surveillants pénitentiaires, c’est la conséquence du manque de moyens sécuritaires de leurs équipes pour permettre les transferts de détenus.
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Mise à jour du lundi 3 juin : Malheureusement rattrapé…
20 Minutes / lundi 3 juin 2019
Un détenu, qui s’était évadé d’un hôpital psychiatrique de Montpellier (Hérault), a été retrouvé et interpellé par les policiers, samedi, à Nîmes (Gard). En détention provisoire à la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone pour des soupçons de vols aggravés, l’homme avait réussi à s’échapper de l’unité de soins psychiatriques de la Colombière, le 28 avril dernier, où il était de passage.
L’homme a été placé en garde à vue, avant d’être à nouveau admis dans un hôpital, confirme ce lundi à 20 Minutes Eric Maurel, le procureur de la République de Nîmes.