Raconté par un anarchiste qui s’est aventuré là bas pour un instant, en décembre 2008
Elephant Editions / sans date (mais première publication en mai 2010)
Depuis l’instant où Alexis Grigoropoulos, 14 ans, a été abattu d’un coup de flingue par un flic en patrouille, le 6 décembre 2008, la morphologie de la capitale de la Grèce et de nombreuses autres villes, sur le continent comme dans beaucoup d’îles, a changé. La force de la colère populaire à l’encontre l’État et de ses assassins salariés s’est exprimée avec une limpide clarté : Athènes, une métropole européenne, n’avait plus un seul poste de police intact, plus une banque qui fonctionnait. Des magasins gigantesques, des banques et des bâtiments publiques ont été éviscérés par le feu et des centaines de voitures de luxe et des showrooms automobiles ont fini en feu, tandis que les routes étaient bloquées par des barricades enflammées et de centaines de flics en tenue antiémeute étaient obligés de fuir les rebelles.
C’est impossible de rendre avec des mots ce qui s’est passé là bas, puisque ce qui a eu lieu c’est une révolte sociale, dans laquelle le visage extérieur de la société capitaliste a été pris d’assaut par des masses de personnes différentes, agissant comme un seul homme.
Les anarchistes, qui ont été dans le plein de la révolte à Athènes, dans le secteur de l’Université Polytechnique, ont été visiblement débordés. Étonnés par les éventements, les yeux brillants de passion et de merveille, ils ont été les premiers à admettre avoir vécu des moments qu’ils n’auraient jamais imaginé, même dans leurs rêves les plus fous, et qui les ont complètement dépassés.
Beaucoup a été écrit sur ces jours, des jolis mots, reproduits et diffusés dans plusieurs langues. Mais il paraissait que quelque chose manquait…
Ce récit sincère (transcrit comme il a été raconté) d’un compagnon anarchiste qui tout à coup s’est trouvé à agir sur un terrain complètement diffèrent de celui qui lui était familier ainsi que les peurs et les questions que cela a réveillé en lui, est un témoignage précieux qui ouvre des nombreux questionnements pour tous les anarchistes.
J.W.
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Le soir du 6 décembre 2008 j’étais chez moi en train de me préparer pour un de mes samedi soir habituels. Là un ami m’a appelé au téléphone et m’a dit que quelque chose de très grave c’était passé : les flics avaient tué quelqu’un à Exarchia. J’ai passé quelque coups de fil, certains de mes amis n’étaient pas au courant et d’autres l’avaient déjà su. Comme eux, nous sommes immédiatement allés à Polytechnique. Ça a pris un petit peu de temps avant que les affrontements ne commencent dans ce secteur. Après quelques heures, avec quelques compagnons, on a décidé d’attaquer un poste de police dans le centre d’Athènes. C’était important pour nous de le faire à ce moment là. On s’est donné rendez-vous dans une zone très fréquentée d’Athènes, où on aurait pu se cacher dans la foule après l’attaque. Tandis qu’avec un ami on marchait vers le lieu du rendez-vous, nous avons croisé une manifestation sauvage de quelque centaines de gauchistes, que normalement on ne voit pas chercher l’affrontement avec la police, mais là ils étaient prêts à l’attaque. La tête de la manif s’est arrêtée pour nous demander qu’est ce qu’il se passait au Polytechnique, puisqu’ils voulaient y aller. Nous leur avons dit que cela aurait pu être difficile, parce qu’ils y avait des unités de police positionnés autours, puis on s’est quittés, chacun allant dans sa direction. Le regard dans leurs yeux m’a frappé : j’y ai vu quelque chose de très bizarre pour eux, et je les connais bien. C’était de la rage et l’empressement de s’affronter avec la police, pas seulement la rage, mais l’urgence de s’affronter avec la police. Ces gars sont des gents qui généralement sont en contraste avec les anarchistes au sujet de s’affronter ou pas avec les flics, toujours du côté de la deuxième alternative. Le regard sur leurs visages était en contradiction avec leur apparence toute entière d’étudiants grecs de gauche avec leurs barbes soigneusement coupées et leurs spectacles.
Nous sommes allés au rendez-vous. On était environs cent personnes, ce qui n’est pas le nombre habituel pour un groupe qui veut attaquer un poste de police. Normalement, on serait entre 12 et 20. Nous avons attaqué le poste de police avec des pierres et des cocktails Molotov. On n’a pas vraiment fait beaucoup de dégâts, puisque c’était une action spontanée et pas bien planifiée. On a continué par casser et incendier des boutiques de luxe et des grands magasins avant de retourner dans le secteur très fréquenté d’où on était partis.
Je suis retourné au Polytechnique, où les affrontements avec la police continuaient et quelqu’un m’a appelé depuis la Faculté de Droit disant que là aussi il y avait des affrontements. Les gauchistes qu’on avait rencontré auparavant étaient bien entendu allés là bas. Je me souviens que lorsque j’étais sur le chemin de Polytechnique, malgré le fait qu’il y avait des affrontements tout autour de moi, on n’éprouvait pas la sensation de peur et d’anxiété que normalement on a dans des telles situations.
A la fac’ de Droit il y avait aussi des affrontements avec les flics, mais je pense qu’il y avait quelque chose de différent. Les attaques contre la police étaient peut-être plus amateurs qu’à Polytechnique, mais ici c’était une situation indiscutablement plus de masse. Même les insultes échangées avec les flics étaient différentes, plus sophistiquées.
Quelques heures plus tard, je suis retourné à Polytechnique et j’ai essayé de dormir un peu, comme il était presque matin. Bien entendu, je n’ai pas réussi à dormir et je crois que ça a été à ce moment là que j’ai commencé à me rendre compte de ce qui était effectivement arrivé, avec ce jeune compagnon qui avait été tué. A ce moment là, la tragédie humaine qui s’était produite m’a soudain frappé et j’ai pleuré. Finalement, j’ai réussi a dormir quelques heures et quand je me suis réveillé, à cause de toutes ces pensées j’étais plus enragé encore qu’avant.
La manifestation du dimanche a vu la participation de plusieurs milliers de personnes et on a commencé a marcher le long du boulevard Alexandras, vers le commissariat central d’Athènes. Les affrontements ont commencé très vite et, comme toujours, de nombreux magasins et banques ont été incendiés.
Ce jour là, les affrontements avec la police ont été très durs, une grêle inimaginable de pierres est atterrie sur les flics et ils ont déchargé sur nous des quantités gigantesques de gaz. La rage et le manque de sommeil m’ont rendu complètement hors-contrôle. J’ai été blessé par une pierre et j’ai fini à l’hôpital pour quelques points de suture. L’ami qui m’avait accompagné à l’hôpital m’a appelé par la suite, me disant qu’il y avait des nombreux affrontements dans Athènes, dans les lieux habituels comme autour de la fac’ d’Économie et autres universités.
Le lendemain, lundi, je ne suis pas allé au travail. Un ami m’a appelé au téléphone pour me dire que des lycéens avaient attaqué le commissariat central du Pirée, le port d’Athènes. Par la suite j’ai appris qu’il y avait eu une autre attaque contre un poste de police au Pirée et à partir de ce moment là j’ai commencé à recevoir des infos à propos de nombreuses attaques contre des postes de police dans des secteurs très tranquilles d’Athènes et partout en Grèce. Même à ce point là je n’ai pas réalisé ce qui était en train de se passer. Quelque temps après j’ai rencontré mon père, qui avait assisté à l’attaque au commissariat du Pirée pendant qu’il était au travail. Il m’a dit en rigolant que les lycéens avait renversé les voitures de police et détruit la façade du bâtiment et qu’il y avait des gens normaux autour d’eux qui frappaient des mains.
Comme des amis à moi, j’étais en train de prendre en compte le fait de ne pas aller à la manifestation de l’après-midi, pensant que pas grand chose pouvait s’y passer. A la dernière minute j’ai décidé d’y aller et je suis arrivé quelques instants seulement avant que ça commence. Quand je suis sorti de la station du métro, j’ai vu une foule énorme, des milliers de personnes, des dizaines de milliers, on dit entre 30 et 40 mille personnes. Il y avait déjà une barricade enflammée sur une route latérale et des jeunes étaient en train de s’en prendre à une unité de police. Dés que la manifestation s’est ébranlée – mais plus qu’une manifestation c’était une foule, une grande masse de personnes en colère – quelqu’un a commencé à casser et piller les magasins, tous les magasins. Au début, d’autres ont essayé de les en empêcher, mais bientôt la situation était chaotique, avec des immeubles, des magasins, tout était incendié, même un grand hôtel, ce qui m’a vraiment effrayé, parce que je pensais qu’il y avait des personnes coincées à l’intérieur.
Malgré le fait que je suis habitué à des événements violents, et pas en tant qu’observateur, tout ce qui était en train de se passer tout d’un coup n’était pas très compatible avec ma mentalité anarchiste. Les personnes autour de moi m’étaient complètement inconnues, encore quelque chose d’inhabituel pour moi.
Quand j’ai atteint la place Omonia, exactement au centre d’Athènes, de nombreuses personnes étaient en train d’essayer de mettre le feu à un bâtiment prestigieux et très central de la Banque nationale grecque, où une femme était prise au piège. D’autres personnes étaient en train d’aller vers le commissariat d’Omonia pour l’attaquer, tout brûlait et était pillé autour de nous. J’ai rencontré deux compagnonnes anarchistes que je ne connais pas très bien. Mais on était les seules personnes qui se connaissaient, à cet endroit, et elles m’ont demandé qu’est ce que je suggérais de faire, puisque, comme elles m’ont dit, elle n’étaient pas sûres de vraiment vouloir être là. Je leur ai dit que je ne pouvait pas leur répondre parce que je ressentais la même chose.
Pendant que le bordel continuait, une unité de police a attaqué la foule de côté, de façon très violente, lançant beaucoup de gaz, tandis que des gens de gauche essayaient désespérément de garder une apparence de manifestation au milieu de ce bordel. A ce moment là la foule était piégée dans un épais nuage de gaz, la situation était très dangereuse. Heureusement, la foule a réussi à se disperser et, atteignant place Syntagma, j’ai trouvé d’autres masses de gens allant dans différentes directions en gros groupes. Après, des manifestants ont mis le feu au sapin de Noël géant, sur la grosse place devant le Parlement grec. A ce moment là, à cause de ce fait, est né le slogan « Cet année Noël est annulé » et l’image de l’arbre qui brûle a fait le tour du monde, donnant de la joie à plus d’un. Mais à ce moment précis j’ai ressenti la même peur que j’ai ressenti quand j’ai vu des gros immeubles en feu, certains avec du monde à l’intérieur. La peur ne concernait pas ma sécurité personnelle, mais, puisque je me vois comme partie du mouvement anarchiste grec, je craignais qu’après tout cela ça serait impossible d’être anarchiste en Grèce de la même manière que je l’étais avant, que le mouvement n’aurait pas pu porter le poids de ce qui pouvait arriver.
Sur la place Syntagma, quelques unités de police essayaient de regagner le contrôle de la situation, attaquant les masses et essayant d’arrêter du monde. J’ai vu une jeune fille se faire arrêter, j’ai couru vers les flics sans savoir exactement qu’est ce que je voulais faire, et là j’ai réalisé que j’étais presque entouré par un autre groupe de policier qui courait vers moi. J’ai vu quelques autres personnes derrière moi qui faisait de même. Heureusement, j’ai réussi à passer à travers la ligne de flics, et les autres derrière moi ont fait de même, à part peut-être une personne, pour laquelle je n’ai pu rien faire.
Plus tard, j’ai trouvé un ami et nous avons décidé de d’aller à la fac’ de Droit, qui était à côté, car on savait qu’il y avait des émeutes là bas aussi. Les incendies et la casse continuaient dans le centre-ville. Nous sommes allé à la fac’ d’Économie, en face un grand bâtiment ancien était en train de brûler. Par la suite, on a appris que c’était la bibliothèque de la fac’ d’Économie. La hauteur des flammes était telle qu’elles faisaient peur. Ce n’était pas le seul immeuble d’Athènes en cet état. En montant sur le toit de la faculté, on a vu la fumée de tous les édifices qui étaient en train de brûler dans le centre d’Athènes. Les feux avaient crée une grande lueur, comme un couchant livide au dessus de la ville. Tout à coup on a entendu un bruit très fort venant du bâtiment qui brûlait en face – peut-être une partie du toit qui était tombée.
Un ami m’a appelé depuis Polytechnique. Il s’agit d’un compagnon qui est toujours très enthousiaste de participer à des émeutes et des incendies. Il m’a dit qu’il y avait tellement de foyers d’émeutes autour de Polytechnique qu’il était fatigué, et que je ne pouvais pas imaginer ce qui se passait là bas. Plus tard je suis allé à Polytechnique, les émeutes s’étaient calmées mais tout, aux alentours, avait été brûlé et pillé. Un immeuble de cinq étages proche de la fac’ avait été brûlé de fond en comble.
J’ai trouvé un très bon ami et compagnon à l’entrée latéral de Polytechnique. J’ai remarqué qu’il était complètement seul, assis, le regard perdu dans l’espace. Il m’a dit qu’il était vraiment déçu d’avoir raté la manifestation ; j’ai répondu que je n’étais pas si sûr qu’il aurait aimé y être. Il m’a demandé pourquoi et je lui ai dit que des choses comme la bibliothèque de la fac’ d’Économie avaient été brûlées et détruites et que la situation était complètement hors contrôle. Il m’a dit que là c’était la même chose et que lui et quelques uns de ses compagnons avaient essayé d’empêcher des gens de piller des magasins, parce qu’ils le considéraient en dehors du contexte de la raison de cette rage, l’assassinat d’un jeune à Exarchia.
Puis j’ai vu et entendu quelque chose de très fort, qui allait se répéter constamment les jours suivants : des jeunes réunis derrière une barricade de voitures brûlées criaient des slogans contre la police, utilisant les carcasses calcinées comme des tambours. J’ai vu une image extraordinaire d’un mec qui se tenait debout sur le capot d’une voiture, devant un grand feu, bras et jambes écartés, sa silhouette se détachant des flammes.
A partir de ce jour, les personnes qui venaient à Polytechnique n’étaient pas seulement des anarchistes, mais des jeunes et très jeunes, dont beaucoup de migrants, quelques toxicos et aussi quelque ados «emos » venant peut-être des quartiers riches d’Athènes, une mixture qui été déjà présente dans la manifestation.
Ces derniers années la route devant Polytechnique a été le théâtre de nombreuses batailles de rue avec la police. Les deux premiers jours après la mort d’Alexis, ceux qui se battaient étaient encore pour la plupart des anarchistes, peut-être dans l’acception la plus large du terme, mais quand-même des anarchistes ou au moins des personnes venant du milieu antagoniste. Des très, très nombreux compagnons qui, jusqu’à ces jours là, n’avaient jamais pris en main une pierre, ont participé aux affrontements avec la police. Des gauchistes, dont l’opposition aux émeutes ou aux affrontements avec les flics avait jusqu’à là monopolisé nos rencontres, ont souvent participé eux aussi, et parfois avec passion, aux affrontements.
Le lundi, troisième jour, cela a changé. Un mélange de jeunes, mais aussi des nombreuses autres personnes impossibles à catégoriser, est devenu la force motrice. Beaucoup d’anarchistes étaient embarrassés par cette situation. La violence que ces personnes dégageaient dépassait les limites de la mentalité anarchiste la plus diffuse. Ces limites étaient religieusement acceptées à l’occupation de la fac’ d’Économie, proche de là, occupée en large majorité par des anarchistes, sans présence de « racaille ». En fait, Polytechnique est devenu connu comme « Bagdad », alors que l’ASOEE (la fac d’Économie) était « la Suisse ».
L’ASOEE est devenu le lieu de beaucoup de discussions et aussi d’actions, qui ont aussi donné des idées pour des nombreuses publications. A mon avis, toutes ces discussions, actions et publications restaient dans les limites de la mentalité anarchiste typique – peut-être dans un sens élargi et amélioré, mais toujours dans ces limites, déterminés par les caractéristiques de la foule qui se réunissait à l’ASOEE, qui était anarchiste, ou dans un sens plus large une foule de personnes « de mouvement », tandis qu’à Polytechnique se passait quelque chose de diffèrent et de nouveau.
Polytechnique était un lieu dans lequel une masse de personnes très différentes se réunissait : des très jeunes, des étudiants, quelques « emos » venant peut-être de familles plus riches, ensemble avec des personnes issues de la première ou deuxième génération de l’immigration, dont beaucoup ne parlait pas grec, des nombreuses personnes impossibles à catégoriser, et dans cette confusion de centaines, parfois milliers de personnes, il y avait une minorité d’anarchistes qui essayait désespérément de garder un caractère politique à l’occupation.
A l’ASOEE circulaient des histoires à propos de trafic de drogues ou de compagnons qui essayaient d’empêcher les pillages dans le secteur avec la force. Ces histoires peuvent être vraies ou pas, ou exagérées, mais elles sont représentatives de l’image que les gens de l’ASOEE avaient de celles de Polytechnique.
Ça a toujours été normal qu’il y a des émeutes ou des affrontements violents devant Polytechnique, depuis 1973 et l’insurrection du 17 novembre [en cette date, l’occupation de Polytechnique a signé le début de la révolte qui a fait tomber la dictature militaire ; NdAtt.]. S’il se passe quelque chose de très important, on s’attend que tout le monde aille là bas, tandis que ce n’est pas si courant d’aller à l’ASOEE. Peut-être que le fait que de si nombreux anarchistes sont allées à l’ASOEE en décembre 2008 indique la réticence du gros du mouvement anarchiste grec à s’impliquer à côté de cette « racaille ». A mon avis, cela aussi montre notre incapacité à dépasser nos limites et à être capables de s’adapter à une situation inconnue et imprévisible.
Cette situation dans les facs occupées a duré du 6 décembre jusqu’aux vacances de Noël. En un certain sens, Noël a été vu comme une sorte de clôture, pas seulement à cause de la baisse indiscutable du niveau de la situation, mais aussi à cause d’une sorte d’attente du gros des anarchistes, notamment à l’ASOEE.
Qu’est ce qui est advenu de toutes ces personnes que nous, les anarchistes, avons rencontré ces jours de Décembre ? Une partie des étudiant grecs a été incorporée parmi les anarchistes, mais tous les autres, les migrants, « la lie » ou tout simplement la masse de personnes non catégorisée a juste disparu dans l’anonymat urbain. On ne les a plus vu, ou peut-être on n’a plus voulu les voir.
Pour beaucoup d’anarchistes, Décembre a été un succès en termes quantitatives.
Pour quelques uns, peux, il a ouvert un aperçu d’ailleurs.
Peut-être que ces jours ont révélé notre incapacité à rencontrer des nouvelles possibilités.
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