Indymedia Nantes / samedi 11 mai 2019
… Les luttes contre les lieux d‘implantion d‘Amazon ou de Google: c‘est à raison que sont menées avec une certaine régularité des attaques contre l‘infrastructure de l‘ „attaque technologique » dont il est question presque quotidiennement. En cela, la critique se dirige vers la surveillance du quotidien, que l‘on perçoit comme chaque jour un peu plus totale, et qui semble nous empêcher encore plus souvent de nous rebeller.
Pour contrer ce fait, l‘action nocturne est à chaque fois un peu plus réfléchie, plus secrète, ou fait preuve d‘une technique plus aiguisée. Dans les revendications est expliqué pour la millième fois en quoi il est légitime d‘attaquer x, y ou z ou comment l‘action b fait suite à un évènement a, comme nous l‘avons fait nous aussi dans la première partie de cette série. Logique, quoi. Mais rarement proportionné, car il est difficile de commenter l‘horreur de ce monde sous forme d‘actions.
Peut-être est-ce aussi dangereux. Parce que la surveillance est basée, entre autre, sur la logique. Sur les vraisemblances et leur analyse, par exemple pour la planification des patrouilles de police. Sur le traitement de sources qui n‘en finisse pas et qui rendent le tout encore un peu plus prévisible. Les organes de sécurité peuvent le plus souvent déjà prévoir quelles cibles entrent en jeu quand un squat a été expulsé peu avant. Ils savent qu‘ils devraient peut-être plus que d‘habitude garder un oeil sur leurs voitures lorsque l‘un de leurs voyous tabasse encore quelqu‘un.e devant une caméra qui tourne. Il y a aussi les campagnes sur des thématiques particulières, qui amènent des cibles potentielles autant dans le champ de vision des insurgé.es que dans celui des protecteur.trices de l‘existant.
Néanmoins, parce que notre but n‘est pas de remplacer des formes d‘action légitimes et efficaces, et parce que nous partageons, en principe et en stratégie, beaucoup de convictions, et encourageons la continuité d‘actions thématiques spécifiques, nous avons, en contribution à la campagne des actions directes contre les acteurs de la gentrification et de l‘éviction, brûlé une voiture de WISAG dans la nuit du 9 au 10 Mai 2019 dans la Rathausstraße à Berlin-Lichtenberg. „[…] l‘agence de sécurité WISAG contribue à la chasse des SDF de la Rummelsburger Bucht au profit des investissements de Padovicz là-bas » ont écrit des compagnon.nes qui ont aussi livré une explication, à laquelle nous n‘avons dans un premier temps rien à rajouter, sinon que WISAG est aussi chargé de contrôles dans les transports publics berlinois.