Publicacion Réfractario / mercredi 24 avril 2019
Trois mois après son transfert de l’hôpital Fernández à la prison d’Ezeiza, la compagnonne Anahí a été emmenée pour des examens, des séances de kiné et des consultations médicales générales, certaines dans la prison et d’autres dans différents hôpitaux, avec des transferts secrets et des groupes spéciaux de flics, pour « terroristes ». Bien que nous sachions que le terroriste est l’État.
Ce n’est pas à cause du traitement humanitaire du Service Pénitentiaire Fédéral ou de la volonté du juge Ercolini ou des Tribunaux 1 et 2 de Lomas de Zamora, qui l’ont torturé pendant tout ce temps, lui niant les sorties, empêchant les traitement, rejetant d’un tribunal à un autre son appel (un appel présenté collectivement, qui réclamait non seulement des soins médicaux mais aussi à cause des conditions néfastes du module où Anahí et les compagnonnes sont enfermées) dans l’accomplissement de leur partie du travail, essentielle, pour ce système de torture.
Ils l’ont évité autant qu’ils le pouvaient et, en plus des recours devant les tribunaux, ils ont eu à faire, à l’extérieur, aussi avec des manifestations dans la rue.
Les dommages pour elle sont irréversibles, elle se remet d’une opération de reconstruction du côté droit de son visage, de l’amputation de plusieurs phalanges et de la fracture de la clavicule gauche.
Elle vit avec une infection du visage, générée par la prothèse, et a besoin d’une autre opération pour l’enlever. Au lieu de cela, ils l’ont remplie d’antibiotiques (jusqu’à 30 jours d’affilée) qui ne détruisent que son estomac ; des brackets sur ses gencives avec des fils qui les traversent et lui blessent la bouche, le besoin d’un régime presque liquide, qu’ils ne lui ont pas donné pendant tout ce temps. Elle survit grâce aux denrées envoyées de l’extérieur par tous les compas et par la famille, qui restent solidaires.
Il est important de créer des réseaux de solidarité et d’agitation pour accompagner la santé d’Anahi. Toujours EN PROTEGEANT SON IMAGE et SANS DRAPEAU.
Nous ne nous attendons pas à ce que l’État agisse différemment de comment il le fait.
Nous ne sommes victimes de rien.
Nous ne demandons ni n’attendons justice.
Nous ne diffusons la photo de personne et NOUS NE VOULONS PAS QUE CELA SOIT FAIT.
A BAS LES MURS DES PRISONS !