extrait de L’OBS / lundi 22 avril 2019
« Flics suicidé à moitié pardonnés », « suicidez-vous », « la police vous protège sa crève les yeux », ont écrit le ou les auteurs sur la façade. Une enquête a été ouverte après la découverte lundi 22 avril de tags appelant les forces de l’ordre au suicide sur la façade de la gendarmerie de Landivisiau (Finistère), suscitant des réactions indignées dont celle du ministre de l’Intérieur.
[…] Les inscriptions écrites « vraisemblablement à la bombe de peinture » dans la nuit ont été découvertes par des gendarmes vers 7h45, a indiqué le colonel Nicolas Duvinage interrogé par l’AFP. Sur place, les enquêteurs ont effectué sous l’autorité du procureur de la République de Brest des constations photographiques et des prélèvements qui seront envoyés à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN).
Après leur passage, les tags ont été effacés très rapidement avec le concours de la mairie, selon un correspondant de l’AFP. […]
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Le murs de Landivisiau ont déjà parlé quelques jours avant…
extrait du Télégramme / 19 avril 2019
Dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 avril, plusieurs maisons ont été taguées à Landivisiau. Interrogée, la gendarmerie précise que pour l’instant, elle a enregistré cinq plaintes pour des tags effectués chez des particuliers, sur des murs blancs. […]
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Mise à jour du 19 juillet 2020 : trois personnes interpellées
France 3 / vendredi 17 juillet 2020
Trois personnes sont convoquées devant la justice le 5 octobre à Brest dans le cadre de l’enquête sur des tags appelant les forces de l’ordre au suicide. Ces tags avaient été découverts en 2019 sur un mur de la gendarmerie de Landivisiau. Il s’agit « d’une femme et de deux hommes », a précisé le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé.
Selon des sources proches du dossier, un couple a reconnu sa participation aux faits lors de sa garde-à-vue et donné le nom d’un troisième complice, qui a lui aussi reconnu les faits. « Ces trois individus faisaient partie au moment des faits de la mouvance black block et ont participé à de nombreuses manifestations sur le territoire national », selon la même source. […]
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Mise à jour du 6 octobre : Les trois Gilets jaune s’excusent
France Bleu / lundi 5 octobre 2020
Penauds, les trois prévenus se sont confondus en excuses et en regrets lundi matin à la barre du tribunal de Brest. Jugés pour avoir tagué des messages anti-police (« Suicidez-vous », « Flic suicidé à moitié pardonné », « ACAB » ou encore « La police vous protège, ça crève les yeux ! ») sur la façade de la brigade de gendarmerie de Landivisiau, une femme de 22 ans et deux hommes de 23 et 33 ans ont expliqué avoir agi sous le coup de l’alcool, de la colère et d’un profond sentiment d’injustice.
Cette nuit du 21 au 22 avril 2019, le trio revient d’une manifestation des gilets jaunes à Paris. « On était énervés de tout ce qu’on avait vu, quelqu’un a été éborgné devant moi » raconte Tiphaine, scandalisée par la brutalité policière dont elle a été témoin. C’est elle qui a acheté la bombe de peinture noire, grâce à laquelle les gendarmes remonteront jusqu’à eux. « J’ai pas du tout pensé à la répercussion, j’ai pas mesuré l’impact de ce qu’on a fait. C’est seulement le lendemain que j’ai réalisé, en voyant les réseaux sociaux. Je regrette, je me sens honteuse d’avoir fait ça, on n’a pas réfléchi. Je tiens à m’excuser auprès de la brigade. »
« J’avais besoin de m’exprimer, ça aurait pu être sur n’importe quel bâtiment public, poursuit Julien. C’était une belle connerie. Je regrette, les gendarmes de Landivisiau n’étaient pas visés. » Moins bavard, le troisième prévenu murmure aussi un mot d’excuse à destination des gendarmes.
Ces tags sont « une atteinte à toute la société » pour la procureure, qui demande des peines de trois, quatre et six mois d’emprisonnement et 300 euros d’amende pour les prévenus, qui ont déjà un petit casier judiciaire. Le jugement a été mis en délibéré au 19 octobre. […]
Un quatrième prévenu âgé de 37 ans devait lui aussi comparaître pour une série de dégradations commises en avril et septembre 2019 à Landivisiau et Plougastel-Daoulas. Mais son cas a été disjoint, il sera convoqué ultérieurement.
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Mise à jour du 22 octobre : ACAB n’est pas un outrage
extrait du Parisien / lundi 19 octobre 2020
[…] Deux hommes et une femme ont été condamnés lundi à des peines d’amende à Brest pour des tags sur la gendarmerie de Landivisiau (Finistère) appelant les forces de l’ordre au suicide.
Les trois prévenus, deux hommes et une femme d’une vingtaine d’années, étaient poursuivis pour outrage et dégradation. Ils ont été relaxés pour les faits d’outrage et écopent d’amendes jusqu’à 4000 euros pour les faits de dégradation.
Lors de leur procès, le 5 octobre dernier, les trois prévenus « se sont confondus en excuses », souligne Erwann Laisney, commandant de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, présent à l’audience pour représenter l’institution. […]