Normandie : Contre la normalisation par la mise au travail (MAJ du 30/04)

Cherbourg-en-Cotentin (Manche) : L’ESAT brûle encore

La Presse de la Manche /  samedi 13 avril 2019

Les pompiers sont intervenus depuis environ 10 heures ce samedi matin 13 avril à l’Esat Acais La Glacerie, pour éteindre un incendie, dont l’origine serait très probablement d’origine criminelle, selon les autorités présentes sur place. […] La police était sur place également, pour faire les mêmes constatations que les deux incendies précédents : une vitre cassée à l’arrière du bâtiment pour pouvoir pénétrer, et toujours à un moment où il n’y a personne, jour férié ou vacances.

À l’heure actuelle, il est impossible d’évaluer les dégâts : mais il s’agit de l’atelier de conditionnement de fournitures scolaires avec les machines, le tout pour le même client, la société Hamelin.
C’est la stupeur, une fois de plus, de tous les responsables arrivés sur place : la directrice de l’Esat Nathalie Sarge, le président du Conseil d’administration Alain Cartel, et le maire-délégué, Jean-Marie Lincheneau.
 » C’est une catastrophe ! Troisième incendie concernant l’ESAT et qui touche des personnes vulnérables. Dans cet atelier, ce sont 40 salariés qui vont se trouver au chômage lundi matin. Nous sommes durement touchés : le secteur B déjà touché dans un autre bâtiment en avril 2017, le secteur A en novembre 2018, et aujourd’hui à nouveau le secteur B. Ça fait trop ! On nous en veut ! « , s’insurge Nathalie Sarge.
Même constat de la part d’Alain Cartel :
 » Je redoutais cela depuis l’incendie de novembre. Pas de doute, c’est l’acte d’un connaisseur des lieux qui sait qu’il n’y a personne à ce moment-là ! Il s’attaque aux lieux, mais aussi aux salariés et c’est grave ! Voilà encore des personnes fragiles qui vont s’inquiéter. Les fois précédentes, j’en ai vu pleurer, ce sont des personnes fragiles.  » […]

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Mise à jour du 30 avril : Une personne interpellée déconnait les faits

France Bleu / samedi 27 avril 2019

Le suspect interpellé a reconnu les faits et a été placé sous contrôle judiciaire après l’incendie de l’ESAT à La Glacerie il y a 15 jours, le 13 avril 2019. L’homme a reconnu avoir mis le feu au bâtiment du centre d’aide par le travail.
En l’espace de deux ans, c’est la troisième fois que l’ESAT est touché par un incendie, après avril 2017 et novembre 2018. Pour l’instant rien ne permet de faire un lien entre les trois incendies
Le 13 avril un bâtiment de 800 mètres carrés a été détruit par les flammes. Il était inoccupé, il n’y a pas eut de victime, en revanche des machines et du matériel sont partis en fumée. D’après le maire délégué de la Glacerie Jean Marie Lincheneau, les dégâts s’élèvent à 500 000 euros. Un montant qui vient s’ajouter aux dommages déjà subis par l’ESAT, sans compter les 40 travailleurs de l’atelier qui se retrouvent au chômage technique.

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Lisieux (Calvados) : Le jardin d’insertion n’insérera plus dans le monde du travail…

Tendence Ouest / lundi 15 avril 2019

Constat amer, pour Jean-François Marin, encadrant technique d’insertion au sein du jardin Vit’actif de Lisieux (Calvados). Dimanche 14 avril 2019, alors qu’il venait arroser les cultures de l’association, il a découvert qu’une partie des installations avait été incendiée. Les faits se sont produits dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 avril.
« Tout le magasin où les clients viennent chercher leurs produits est détruit ainsi qu’un tiers de l’une des serres« , constate Jean-François Marin. Les dégâts sont importants et une grande partie du matériel brûlée : un stock de légumes, un motoculteur neuf, des sacs de terreau, des godets, une balance électrique, etc.
Ce sinistre intervient au plus mauvais moment. « Nous étions en pleine production, avec mille pieds de tomates à repiquer, ainsi que des pommes de terre dont la moitié est partie en fumée« , poursuit l’encadrant. « Tout est à reconstruire ».
Piste criminelle ou incendie accidentel ? Jean-François Marin évoque un acte volontaire. « Des investigations sont en cours » indique simplement le parquet de Lisieux ce lundi, se refusant à davantage de commentaires. Le jardin Vit’actif emploie quinze personnes éloignées de l’emploi. Des contrats de 20 à 28 heures, pour les réinsérer dans le monde du travail. Pour tenter de faire face, Vit’Actif pourrait lancer une cagnotte. Les jardins d’Orbec, Isigny et Potigny devraient jouer la solidarité et partager des sacs de terreau avec le jardin lexovien.

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