Mpalothia / dimanche 10 mars 2019
Ce qui est arrivé à un poste de police de Berlin le matin du 27 février 2019 n’a besoin d’aucun mot de justification. Tous ceux qui ont déjà été menottés, humiliés par les flics, agressés sexuellement, tabassés, chassés dans les rues, emprisonnés ou enfermés dans des prisons pour mineurs, comprennent notre langage. Notre feu parle à ceux qui ont compris ou appris que tomber dans les mains de l’État est toujours un danger pour son corps et pour sa vie. Nombreux sont ceux qui, traînés dans des voitures de police ou des commissariats, n’en sont pas sorti vivants.
Nous n’avons pas d’espoir dans la justice, ni dans des flics plus humanistes. Au lieu de cela, nous approfondissons notre définition de l’ennemi et nous traçons une ligne de séparation qui est adaptée au conflit social. Il n’y rien à discuter avec des assassins et avec leurs collaborateurs. Même pas si, tous les ans à l’occasion de leur congrès de police, ils se présentent comme des amis et des secours – mais, au même temps, leur guerre contre la société s’intensifie, avec leur réarmement.
On n’oublie rien, et nous ne sommes pas prêts à pardonner. Au lieu de célébrer son propre rôle de victime, il faut organiser encore plus d’attaques contre les flics et démonter pas à pas leur sensation d’inviolabilité.
Avec notre action, nous avons en partie contribué à cela. La nonchalance avec laquelle flics et journaux parlent de l’attaque du bâtiment de l’Invalidensrasse voudrait cacher leurs pertes. Puisque on a allumé les 60 litres d’essence sous le auvent de l’entrée, le feu a pu passer sous le plafond et y causer des dégâts de taille, chose qui leur rappellera pendant longtemps qu’ils ne peuvent s’attendre à rien d’autre qu’à notre haine.
Nous saluons Loïc [camarade français accusé de l’émeute de juillet 2017 contre le sommet G20 ; NdAtt.], enfermé dans la prison de Hambourg, ainsi que tous les prisonniers de la guerre sociale qui restent droits, et leur promettons que nos continuerons à cibler les keufs.
Pour Ebuka Mama Subek, récemment assassiné dans un poste de police d’Athènes. Pour Oury Jalloh, Hans-Jürgen Rose et Mario Bichtemann, assassinés par les keufs à Dessau. Pour Halim, Carlo, Dennis et Amed !
Pour la vengeance révolutionnaire !