Mpalothia / lundi 21 janvier 2019
Le soir du Nouvel An, à Leipzig, dans l’est de Allemagne, la nuit des excès a été utilisée pour lancer une attaque sur une cible qui, jusqu’à là, se présentait comme lourdement protégée et intouchable. Chaque année, lors de la première demi-heure de la nouvelle année, les grandes villes sont couvertes par des épaisses couches de brouillard et de fumée, il y a des très nombreux bruits d’explosions et des masses de gens qui se déversent sur les trottoirs et les espaces publiques pour regarder les feux d’artifice.
Le but de l’attaque était le Tribunal Fédéral, avec les bureaux du Parquet. Cette institution représente, métaphoriquement et littéralement, le centre de l’appareil judiciaire, de l’État et de sa société démocratique.
Une barricade en feu bloquait le carrefour à 200 mètres du tribunal, de façon que le groupe puisse mener l’attaque contre le Tribunal Fédéral et l’avoisinante Confrérie étudiante Lusatia sans être dérangé. Des pierres ont transpercé les fenêtres de la Maison de la Confrérie et des bombes de peintures ont été jetées sur sa façade. Les caméras de surveillance du tribunal ont été aveuglées avec des jets de peinture, après quoi des personnes ont franchi la clôture et essayé de défoncer les vitres blindées. La porte principale et l’encadrement d’une fenêtre du tribunal ont été incendiées, mais malheureusement l’intérieur du bâtiment n’a pas été endommagé. Une autre barricade a été allumée devant le tribunal : des voitures ont été détruites et brûlées. Toute la rue était couverte de fumée sortie des fumis des assaillants.
Une chorégraphie qui a poussé la Procureur Général de Saxe a penser que derrière cette attaque il y aurait un niveau élevé de professionnalisme. Il a tout de suite parlé d’un saut de qualité dans la violence de la part de la gauche radicale. Les délinquant.e.s n’ont pas attaqué seulement l’État, mais toute la société. Rien qu’on n’ait pas déjà entendu par le passé.
Autour du Nouvel An, ont été menées plusieurs attaques contre des propriétés de l’État. Par exemple l’attaque incendiaire contre le tribunal du quartier de Berlin-Wedding, le tribunal local et le bureau du Procureur à Hambourg, pendant la dernière semaine de décembre. Les premières semaines de janvier, il y a eu des attaques contre des tribunaux dans l’Allemagne méridionale, comme à Stuttgart et quelques jours plus tard à Fribourg, ainsi que contre le tribunal de Göttingen, des attaques motivées par les expulsions des sans-papiers et les lois racistes du régime.
Continuons à cibler ces institutions !
Jusqu’à quand nous marcherons dans ces rues, nous essayerons de brûler chacun des tribunaux où des personnes sont traînées chaque jour !