FranceInfos / jeudi 11 octobre 2018
Dans la nuit du 03 au 04 Juillet 2018, en marge des émeutes liées au décès d’un individu sur le secteur de la cité du Breil à Nantes, un groupe d’une vingtaine de jeunes, pour la plupart cagoulés, avaient incendié et dégradé des bâtiments sur le micro secteur de la Place des Dervallières. Des exactions commises par un groupe « d’individus déterminés » selon les premières constatations.
Treize plaintes pour des bâtiments détruits et dégradés par incendie, quatre plaintes pour des véhicules incendiés et une plainte pour vol en réunion et par effraction, ont été enregistrées. Le préjudice financier de cette nuit d’émeutes s’élève « à plusieurs millions d’euros ».
Trois groupes d’immeubles ont été particulièrement impactés par les incendies autour de cette place : le centre commercial , le centre Pole Daniel Assera qui abrite la Maison de l’Emploi, la CAF et diverses associations et la Maison de la Justice et du Droit constituée de la maison de la sécurité sociale, d’une bibliothèque et de la maison du Droit et de la Justice.
Les constatations menées par les fonctionnaires de la Cellule de Lutte contre les Incendies de Véhicules Automobiles (CLIVA) sur le secteur ont permis de constater plusieurs départs de feu. Les enquêteurs ont également placé sous scellés divers objets abandonnés par les individus mis en cause dont un bidon d’essence.
Au terme des investigations menées, trois jeunes hommes dont deux mineurs ont été identifiés. Ce mercredi 10 Octobre un des suspect a été extrait de la Maison d’Arrêt de Nantesoù il est incarcéré depuis le 20 Août 2018. Un des mineurs a été interpellé à son domicile, l’autre dans un établissement scolaire.
Placés en garde à vue, les mineurs sont poursuivis pour destructions volontaires en réunion par moyens dangereux pour les personnes de biens, dégradations volontaires en réunion par moyens dangereux pour les personnes de biens, vols par effraction et en réunion dans un établissement commercial.
Le majeur est poursuivi pour vols par effraction et en réunion dans un établissement commercial. Il a été reconduit à la maison d’arrêt mercredi 10 octobre dans l’après-midi.
Les 2 mineurs seront déférés, vendredi matin 12 octobre, au Parquet des mineurs pour être mis en examen. Selon les enquêteurs, les trois individus n’ont présenté durant leurs gardes à vue « aucune excuse sur leurs agissements qui avaient déclenché un fort sentiment d’insécurité dans le quartier ».