Lille : Opération répressive contre des antispécistes

BFMTV / mercredi 12 septembre 2018

Selon nos informations, six personnes issues de la mouvance [sic! NdAtt.] végan ont été interpellées lundi et mardi par la sûreté urbaine de Lille. Issus de la mouvance anti-spéciste lilloise, ces individus sont soupçonnés d’avoir dégradé des commerces, notamment des boucheries, des poissonneries, des fromageries et des restaurants McDonald’s dans la région de Lille, entre le 15 mai et le 3 août 2018.

L’enquête des policiers lillois a débuté après les dégradations commises contre une boucherie Chez Thierry, située sur la commune d’Hellemmes-Lille, le 28 avril dernier. Une femme avait été interpellée en flagrant délit au moment des faits. Lors des investigations, l’ADN de cette suspecte est retrouvées sur des pierres ayant servi à viser la poissonnerie Au petit mousse et la boucherie l’Esquermoise, toutes deux à Lille. Au cours des dégradations attribuées aux personnes interpellées, du faux sang a été jeté, et des vitrines ont été cassées et taguées.
Au fil des mois, les policiers lillois ont procédé à des recoupements pour tenter d’identifier les militants vegan à l’origine des dégradations commises sur l’agglomération. Leurs soupçons sont confirmés lors de l’interpellation de 4 activistes le 3 août dernier après la découverte de tags sur un bâtiment de l’université de Villeneuve-d’Ascq. Cette opération a conduite aux six arrestations de ce jour. Des perquisitions ont également été réalisées lundi et mardi.

*****

Les flics ont travaillé avec ADN et téléphones…

extrait de France Bleu / mercredi 12 septembre 2018

[…] Après enquête de la sûreté urbaine de Lille, six personnes ont donc été interpellées cette semaine, dans le cadre de trois actes de vandalisme : sur une boucherie du Vieux Lille, une poissonnerie, et un restaurant du centre-ville, faisant partie d’une chaîne spécialisée dans la viande de canard.
Tout au long de leur garde à vue, les suspects ont souhaité garder le silence, mais les enquêteurs ont considéré que les charges qui pesaient sur une femme de 21 ans étaient suffisantes. Il s’agirait de traces ADN et de résultats d’écoutes téléphoniques.
La jeune femme a donc été déférée au parquet de Lille, qui a choisi une procédure simplifiée : une convocation par procès verbal. Elle sera jugée le 14 décembre devant le tribunal correctionnel, pour dégradations volontaires en réunion.

…et maintanent les boutiquiers sortent leur esprit revanchard

[…] « Nous remercions la police d’avoir menée l’enquête et nous laissons la justice faire son travail. Un grand merci à tous les soutiens que nous avons reçus suite à ce vandalisme« , a réagi le cofondateur de Canard Street, Nicolas Drouault. La vitrine de l’enseigne lilloise avait été vandalisée au printemps. […]
« C’est une très, très bonne nouvelle pour nous, on a le sentiment de ne plus être tout seul« , a réagi le gérant de la boucherie lilloise l’Esquermoise, dégradée selon lui par la prévenue renvoyée en correctionnelle. « J’espère que la justice va la désigner en tant qu’exemple« , a-t-il ajouté, espérant obtenir des dommages et intérêts. […]

Ici, sur la Une du 5 octobre 2016 du torchon local, les deux patrons de l’Esqurmoise, Marc Daubie et Cédric Lhomme. Les deux compères en plus de se foutre de la gueule des personnes véganes sur le compte facebook de leur boucherie, appellent la justice à « faire un exemple ». L’adresse de leur boutique est : 81 rue Esquermoise – Lille

 *****

Le Parisien / mercredi 12 septembre 2018

Alors que les attaques de commerces de viande et de poisson se sont multipliées ces derniers mois en France – au point que les bouchers-charcutiers ont demandé cet été la protection de la police – un coup de filet vient d’être mené en début de semaine au sein de la mouvance antispéciste lilloise.
Six militants vegans ont été interpellés dans la métropole et placés en garde à vue lundi et mardi, a appris Le Parisien de source policière, confirmant des informations de BFMTV.
Ces six individus ont « souhaité garder le silence durant la garde à vue », nous indique une source proche de l’enquête. Seule une femme de 21 ans a été déférée ce mercredi au parquet de Lille en vue de se faire notifier sa convocation devant le tribunal correctionnel de Lille le 14 décembre, précise une source judiciaire.
Ils sont soupçonnés d’avoir dégradé des commerces de bouche et des restaurants de la région lilloise, ainsi qu’un bâtiment de la Cité Scientifique, entre le 15 mai et le 3 août 2018.
Au cours de ces dégradations, parfois spectaculaires, du faux sang avait été jeté et les vitrines, cassées et taguées. Un total de huit commerces spécialisés dans les produits à base de viande et de poisson, ainsi que deux McDonald’s, à Lille, Lesquin et Wambrechies, ont été touchés.
L’enquête des policiers de la sûreté urbaine de Lille avait été ouverte après la dégradation, le 28 avril dernier, d’une boucherie à Hellemmes-Lille, au cours de laquelle une militante avait été interpellée en flagrant délit.
L’ADN de la suspecte avait été retrouvé sur les scènes de dégradation d’une boucherie et d’une poissonnerie, commises quelques semaines plus tôt à Lille, nous précise notre source.
C’est ensuite l’interpellation de quatre activistes, menée le 3 août après la découverte de tags à l’université de Villeneuve-d’Ascq, qui a débouché sur le coup de filet de cette semaine.
[…] En France, selon les chiffres de la confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT), on dénombre une cinquantaine d’attaques de boucheries cette année.
Début juillet, des bouchers-charcutiers avaient même été reçus au ministère de l’Intérieur pour demander l’aide de l’Etat. Des rencontres ont été menées cet été entre les préfets de région et les représentants locaux de la CFBCT, nous a-t-on assuré ce mercredi au ministère de l’Intérieur.

*****

NdAtt. : une belle liste d’actions antispécistes, ici.

 

Ce contenu a été publié dans Liberté animale, Nique la justice, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.