Le Parisien / lundi 3 septembre 2018
Deux semaines après avoir été victime d’un cambriolage, le bâtiment a été vandalisé pour la troisième fois ce dimanche. Les représentants syndicaux sont à bout. Ce lundi matin, ils ont découvert leurs locaux complètement retournés à Cergy. Des individus se sont introduits sur les lieux dimanche pour taguer les murs, défoncer les portes et faire un maximum de dégâts. « On sent bien que cette fois ils sont venus avec l’intention de tout saccager », analyse Olivier Dacheux, secrétaire départemental de la CFDT.
Contrairement au week-end du 18 août, où des voleurs étaient repartis avec plusieurs ordinateurs portables, les vandales n’ont cette fois pas emporté grand-chose avec eux. « Mais on a l’impression qu’ils se sont bien amusés, poursuit Olivier Dacheux. Ils ont fumé, mangé, bu ici. On a retrouvé des fourchettes et des canettes de bière au pied d’un fauteuil placé devant des écrans. » Pour les occupants, il s’agirait de « représailles », ou d’un « message » qu’on essayerait de leur faire passer. Sur les murs des salles saccagées, des slogans bourrés de fautes d’orthographe appellent à la haine. « Nique le travail », « Merci pour votre argent »…
CGT, FSU, Snuipp, CFDT, CFTC… Sur trois étages, rares sont les bureaux qui ont été épargnés. « On venait juste de changer toutes les portes », rapporte un autre représentant syndical. Les casseurs ont pénétré dans l’immeuble par une autre porte que celle qui avait été brisée au mois d’août.
« Il est où l’agent de sécurité que le département nous avait promis ? Quand je pars d’ici à 22 heures, il n’y a personne », constate Nadia Sabri, de la CFTC. Selon ses collègues, un agent a bien surveillé les lieux un soir ou deux, le temps de mettre une planche de bois sur la porte endommagée. Puis plus rien. Ni alarme, ni gardien, le manque de sécurité commence à ronger le moral des syndicats.
Déjà à l’été 2016, des faits similaires s’étaient produits une première fois. […]