Var-matin / jeudi 14 juin 2018
Il n’y aura pas que les notes de partiels qui s’afficheront en ce mois de juin. Une autre note, beaucoup plus salée, va aussi apparaître. Celle du coût des dégradations causées par le blocage de l’université d’Aix-Marseille suite à l’instauration de la loi ORE.
La sélection à l’entrée des universités avait suscité dans plusieurs établissements de vives manifestations. Les « bloqueurs » avaient occupé pendant plusieurs semaines différents sites.
À l’université AMU (Aix-Marseille université), deux sites ont été occupés.
Celui de Saint-Charles avec la faculté des sciences pour Marseille et celui de Schuman avec la faculté ALLSH (Arts, lettres, langues, sciences humaines) pour Aix-en-Provence.
Les dégradations ont été constatées par un huissier et une plainte a été déposée.
La liste des dommages est longue: matériel audiovisuel volé, classes et amphithéâtre tagués, détritus dans les cours ou encore serrures cassées. Le coût total des dégradations s’élève à 400.000 euros, somme à la charge de l’université.
Les blocages ont commencé la semaine du 20 avril et ont duré un peu plus de cinq semaines. Le président de l’université, Yvon Berland, s’est exprimé dans plusieurs communiqués adressés à l’ensemble des étudiants et personnels d’AMU.
« Je suis et nous sommes tous consternés quand on sait les efforts consentis chaque année par l’université pour rénover son patrimoine immobilier et améliorer les conditions de travail et d’études des personnels et des étudiants. C’est franchement affligeant. »
Un vaste projet de rénovation des différents sites d’Aix-en-Provence, campus Mirabeau, pour près d’un milliard d’euros a en effet été lancé depuis plusieurs années, les travaux devant se terminer prochainement.
Le site d’Aix ayant été occupé venait d’être rénové dans ce cadre.