Centre-Presse / lundi 14 mai 2018
Une tractopelle de la société Colas [filiale des constructeurs de prison Bouygues; NdAtt.] a été détruite par le feu, cette nuit de dimanche à lundi, rue des Vieilles-Boucheries à Poitiers.
Mise à jour : 15 h 25
Ce n’est pas deux mais six individus qui ont été interpellés dans le cadre de l’incendie de la tractopelle. Ils sont toujours sous le régime de la garde à vue.
[Solidarité avec les six interpellé.e.s ! Complicité avec les incendiaires de ce monde. Attaque.]
Une tractopelle appartenant à la société Colas, dont les ouvriers travaillent actuellement sur les aménagements du Bus à haut niveau de service (BHNS), a été détruite par un incendie, cette nuit de dimanche à lundi 14 mai, vers 3 h 30. L’engin de chantier était stationné rue des Vieilles-Boucheries, à Poitiers, à proximité immédiate de la médiathèque et de plusieurs immeubles d’habitations. L’intervention rapide des pompiers des casernes de Saint-Eloi et Pont-Achard a été déterminante pour éviter une propagation aux bâtiments environnants.
Pour les ouvriers de la société Colas rencontrés ce matin sur place, l’origine accidentelle de l’incendie est à exclure. « Pour nous, c’est volontaire, la machine était récente et bien entretenue », ont-ils expliqué en montrant un tag apparu au même moment sur un mur : « Brûle la machine impériale ! Vive la ZAD ».
Une plainte a été déposée. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde-à-vue au commissariat de Poitiers.
Cette tractopelle de 18 tonnes à roues avait 7.000 heures de travail au compteur. Neuve, son prix est estimé à 150.000 €. Une grue mobile de la société Alcoleva doit intervenir dans les heures qui viennent pour évacuer l’épave sur un porte-char.
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NdAtt., le 16 mai : les six personnes ont été relâchées après la garde-à-vue.