Fénay (Côte-d’Or) : Nique la cage pour jeunes et aussi les cages morales

France Bleu / mardi 8 mai 2018

Quatre jeunes -tous mineurs et originaires de Côte-d’Or- viennent de passer 48h en garde à vue auprès de la gendarmerie ce lundi et ce mardi. Ils pourraient être les auteurs, début avril, de la profanation du sanctuaire de la chapelle Notre-Dame de Domois et, toujours au mois d’avril, d’une série de dégradations et de vols commis au sein de l’Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique de Domois -hameau de Fénay- au Sud de Dijon.

L’ITEP, est une structure médico-sociale, qui héberge plusieurs dizaines de jeunes enfants en très grandes difficultés.  C’est en tentant de récidiver ce dimanche qu’ils se sont fait attraper explique Éric Mathais, Procureur de la République de Dijon [l’ordure ci-contre; NdAtt.]. « Il y a eu de nouveau des dégradations, heureusement des personnes se étaient présentes pour une cérémonie religieuse dans l’église. Elles ont pu immédiatement donner l’alerte. » Les gendarmes étant mobilisés depuis plusieurs jours suite à ce remue-ménage, ils ont été très réactifs c’est ainsi qu’ils ont réussis à rattraper ces quatre mineurs qui ont tenté de s’échapper à travers bois. « Pour un certains nombre d’entre eux -poursuit Éric Mathais- ils avaient été à l’ITEP mais n’y sont plus actuellement scolarisés ».

C’est peut-être au sein du sanctuaire que ces jeunes gens se sont le plus défoulés. Le père Claude-Marie Millet, recteur du sanctuaire de Domois parle de l’extrême violence des actes commis début avril dans le sanctuaire. « On a découvert le soir du 2 avril que le sanctuaire avait été vandalisé et surtout pour nous que le Saint-Sacrement était profané. Ils ont commis à coups de haches et de marteaux d’importantes dégradations: ils ont massacrés des portes, détruit le tabernacle, répandus le Saint-Sacrement partout en le piétinant« .

Le montant des dégâts à l’ITEP pourrait être très élevé, sans doute plusieurs dizaines de milliers d’euros, Éric Mathais, Procureur de la République de Dijon.  « Je ne peux pas, en l’état donner d’estimations, mais il y a eu quatre séries de dégradations qui sont des dégradations un peu gratuites. Il s’agit d’utilisation d’extincteurs, de casser du matériel et il y a eu également quelques vols soit de denrées, soit de matériels photographique ou informatiques ».

Mais l’enquête se poursuit. « Il s’agit de savoir qui a fait quoi mais je ne suis pas sûr qu’à la fin de l’enquête on sera en mesure de dire que tout les faits commis l’ont été par les personnes en garde à vue ». A demi-mots Éric Mathais évoque la possibilité que d’autres interpellations puissent suivre dans les jours qui viennent. D’ailleurs les enquêteurs ont établis un lien possible avec « trois autres séries de faits commis depuis début avril » dans la région de Fénay. Pour ces délits les 4 jeunes encourent « une sanction pénale et éducative » selon le Procureur de la République. L’émotion a été très forte auprès des habitants de Domois, car même si la Chapelle et le site de l’ITEP, sont un peu à l’écart des habitations. Cet endroit est le cadre, depuis 1880, d’un grand pèlerinage. Ce dimanche, jour des interpellations, 250 personnes étaient ainsi présentes à la traditionnelle procession.

 

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