Le Point / Vendredi 20 avril 2018
Amphis tagués, matériel informatique détruit, matelas et détritus à même le sol: l’heure est au bilan à la fac parisienne de Tolbiac, évacuée vendredi au petit matin par les CRS et transformé en capharnaüm après trois semaines d’occupation. « Regardez toutes ces dégradations, ces tags », souffle Florian Michel, directeur du centre qui s’improvise guide officiel pour quelques journalistes.
Dès l’annonce de la fin de l’évacuation à 6H00, la direction du site de Tolbiac, aussi appelé Pierre Mendès-France et qui accueille en temps normal près de 12.000 étudiants dans le XIIIe arrondissement de Paris, s’est activée pour évaluer les dégâts qui pourraient s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros. […] L’entrée principale est, elle, entièrement taguée.
Dans la « fosse » du site, des bouts de verre témoignent des heurts qui ont éclaté tôt dans la matinée quand des occupants ont jeté des bouteilles sur les policiers venus en nombre pour lever le blocage.
Dans un amphi, le matériel audiovisuel a été arraché, les écrans de projection détruits […] Dans la cafétéria réaménagée en cuisine collective, les distributeurs de boissons ont été vidés et détruits.
Le service technique est déjà à pied de oeuvre. Plusieurs boîtiers permettant d’ouvrir des portes ont été fracturés par les occupants qui voulaient empêcher l’entrée des forces de l’ordre.
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NdAtt: « La Commune Libre de Tolbiac », via un communiqué publié sur les réseaux sociaux, montre à tou.te.s qu’elle n’est donc pas si libre que ça. Elle utilise le même langage moisi que les partis et les syndicats dont elle dit se démarquer. Admirez donc un peu cette prose de dissociateurs: