Le Parisien / lundi 9 avril 2018
L’intervention des policiers a peut-être évité la dégradation d’une caméra de vidéosurveillance, à Sartrouville.
Dimanche soir, un équipage est intervenu vers 20 h 30, rue de Lakanale, dans le quartier des Indes, pour une odeur de gaz sur la voie publique. A leur arrivée à l’endroit indiqué, les fonctionnaires ont immédiatement remarqué que le pied support d’une caméra de vidéosurveillance de la ville en cours d’installation avait été recouvert de substances inflammables puis incendié. Dans la foulée, un groupe d’individus jetait des pierres dans leur direction, sans faire de blessé. Une pierre a juste atteint le véhicule, faisant un impact sur le toit. Formellement reconnu par les policiers parmi le groupe, un jeune habitant de la commune, âgé de 15 ans, a été interpellé.
Ces travaux visent à installer trois caméras autour du collège Romain-Rolland. « Il n’y a pas encore de mat, précise le maire (LR) de Sartrouville, Pierre Fond. Ce sont simplement des fils électriques qui ont été brûlés ».
Selon l’élu, rien ne justifie ces dégradations. Il ne ressent pas de tension particulière aux Indes et pour lui, les agressions sur la police sont difficilement explicables. « Ces travaux de sécurisation doivent certainement en déranger certains dans le quartier. Il est probable que l’installation de ces caméras va rendre visibles des zones jusque-là invisibles comme des points de deal ou d’autres trafics », avance Pierre Fond, avant de se réjouir qu’un suspect a été interpellé par la police après les événements de la nuit.
Par le passé, les installations de videoprotection du quartier ont régulièrement été prises pour cibles. En 2012, face à la recrudescence d’actes de vandalisme, la ville avait ainsi décidé l’installation de plaques de plexiglas inspirées des boucliers de policiers pour protéger les caméras des jets de projectiles et autres tirs d’arme à feu.