Dernière Nouvelle d’Alsace / jeudi 22 février 2018
Une façade et une double porte de la cathédrale de Strasbourg ont été taguées dans la nuit de mardi à mercredi. Une entreprise de nettoyage a été mandatée par la Ville pour les effacer jeudi matin. La DRAC annonce qu’elle va porter plainte dans la journée.
« Ni dieu, ni maître », la devise anarchiste a été taguée sur une façade et une porte à double battant de la cathédrale, sans doute dans la nuit de mardi à mercredi à l’angle nord-ouest, côté maison Kammerzell.
Ce jeudi matin, une entreprise de nettoyage spécialisée a été sollicitée par les services de la Ville pour procéder à l’effacement des deux tags. « Nous ne pouvons utiliser la méthode de l’hydro-gommage avec de l’eau projetée pour les effacer par ces températures, sinon elle s’infiltrerait dans la pierre et gèlerait », ce qui peut endommager sérieusement le bloc de grès, explique un technicien.
Par conséquent, c’est un sablage très fin qui a été projeté vers 9h30 pour effacer le message, dont il reste cependant quelques traces grises. L’hydro-gommage sera utilisé au printemps pour finir le travail, lorsque les températures seront plus clémentes. Après effacement, la porte rouge aura des traces blanches, séquelles de cette dégradation.
« Toute dégradation du monument historique classé ne restera pas impunie, nous allons déposer plainte dans la journée », a indiqué un responsable de la DRAC, sur place jeudi.
« C’est rageant et stupide car nous investissons tellement pour la protection et la restauration de la cathédrale », déplore Alain Fontanel. Et l’adjoint à la Culture d’ajouter: « La pierre est très poreuse, donc l’encre du tag a pénétré profondément, ce qui nécessite de l’éraser pour l’atteindre ».
« C’est la première fois que ce genre de tag est fait sur la cathédrale, c’est une provocation bête et méchante », a commenté Michel Wackenheim, archiprêtre de la cathédrale.
Une enquête a été ouverte au commissariat. Elle devrait s’appuyer sur l’analyse des images produites par la vidéosurveillance pour trouver les responsables de ces dégradations.