extrait d’e-metropolitain / jeudi 11 janvier 2018
Deux policiers de la Sécurité publique de l’Hérault ont été blessés lundi soir, au centre de rétention administrative -CRA- de Sète, par un étranger en situation irrégulière, qui a violemment tenté de s’évader. L’information n’a été révélée que ce jeudi matin. L’agresseur a volontairement assommé un adjoint de sécurité -ADS- en poste à la police aux frontières pour tenter de s’enfuir du bâtiment de rétention, dans le quartier du port de Sète. Il a été blessé à la tête, où deux points de suture ont été posés aux urgences de l’hôpital. Depuis, le jeune policier souffre de maux de tête et de douleurs aux cervicales. Témoin de ces violences gratuites, un collègue de l’ADS s’est précipité pour neutraliser l’auteur présumé. Ce fonctionnaire de la police aux frontières s’est blessé durant l’arrestation, qui a été mouvementée. Des renforts sont intervenus.
L’agresseur a été interpellé par les policiers de la Sécurité publique et placé en garde à vue au commissariat de Sète, avant d’être déféré mercredi au parquet de Montpellier. […]
Selon la Cimade, Comité inter mouvements auprès des évacués -une association de la loi de 1901 de solidarité active et de soutien politique aux migrants, aux réfugiés, aux déplacés, aux demandeurs d’asile et à tous les individus en situation irrégulière, bref une association nationale d’aide aux sans-papiers [plutôt une association qui, garantissant la paix à l’intérieur des CRA, aide le fonctionnement de ceux-xi; NdAtt.] -, près de 2 000 étrangers ont été placés en rétention administrative en France l’année dernière, très exactement 1 944. Un chiffre qui a doublé par rapport à 2016, où ils avaient été 1 123 à être retenus.
L’association a dénoncé lundi, une “explosion de l’enfermement”. […] Dans la région, les trois centres de rétention administrative de Sète, de Nîmes et de Perpignan sont pleins à craquer.