L’Est Républicain / Jeudi 19 octobre 2017
L’un d’eux a reconnu les faits, l’autre continue de nier malgré les évidences. Deux adolescents de 15 ans ont été convoqués par la police, ce mercredi au commissariat, pour évoquer les troubles à l’ordre public – et c’est un euphémisme – qui avaient secoué le quartier de Planoise dans la nuit du 14 au 15 juillet dernier.
Une meute d’une centaine de jeunes s’était ce soir-là adonnée à des provocations et des exactions, au nez de forces de l’ordre lourdement équipées. Les policiers, CRS inclus, avaient essuyé de nombreux projectiles divers et variés, dont des cocktails Molotov, sans qu’aucun blessé ne soit heureusement à déplorer. De multiples dégradations urbaines [à savoir des attaques sur des agences bancaires (Crédit Mutuel et Caisse d’Epargne), des distributeurs de tickets du tramway, etc… NdA], incendies compris, avaient été également constatées. Une bien curieuse conception de la fête nationale.
De très nombreuses heures d’images à analyser
Les événements avaient suscité de l’émoi dans l’opinion publique, notamment à cause de l’âge des auteurs, particulièrement jeunes. La préfecture avait alors promis des interpellations rapides. La réalité de l’enquête en a décidé autrement.
Il a fallu en effet éplucher méthodiquement des heures, des heures, et des heures d’images fournies par les différentes caméras de vidéoprotection du quartier, et ce avant et après la période de heurts. Car « à chaud », beaucoup avaient pensé à se masquer le visage.
Les deux mineurs finalement coincés sont accusés d’avoir participé aux jets de projectiles sur les forces de l’ordre. L’un a été présenté au juge pour enfants ce jeudi, l’autre a reçu une convocation à une date ultérieure. L’enquête de police se poursuit par ailleurs pour traduire devant la justice d’autres participants.