France 24 / Mercredi 13 avril 2017
Le rez-de-chaussée de l’immeuble où se situe le QG de campagne de Marine Le Pen à Paris a fait l’objet, dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 avril, d’une tentative d’incendie sans gravité. Les pompiers sont intervenus vers 2 h 40 dans une agence d’assurances située au rez-de-chaussée du 262 rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement de la capitale, pour un feu « rapidement maîtrisé » qui a « dégradé une porte et un paillasson », a indiqué un porte-parole des pompiers. Dans les étages de cet immeuble, situé en plein cœur de Paris et non loin de l’Élysée, se trouve le quartier général de campagne la candidate du Front National à la présidentielle.
L’origine du feu n’est « pas naturelle, probablement d’origine criminelle », a précisé une source policière, précisant qu’une inscription « FN vs KLX » avait été taguée à proximité. Des vitres ont aussi été brisées. « Je n’en sais strictement rien puisque les services de l’État ne nous ont pas contactés pour nous en informer », a déclaré Marine Le Pen jeudi matin sur France 2. « Je suppose qu’il s’agit là d’un acte probablement d’un groupuscule d’extrême-gauche. Ces groupuscules se sentent en toute impunité depuis mois. Ce sont ceux qui ont détruit des commerces, brûlé des voitures au moment des manifestations, qui s’attaquent à la police« , a poursuivi la présidente du FN.
Le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl a dénoncé sur RTL « des actes inacceptables ». « Nous sommes en lien avec l’équipe de la candidate du Front national, dès hier [mercredi] soir, et nous verrons s’il y a lieu, le cas échéant, en lien avec eux, de renforcer les dispositifs de sécurité », a affirmé Matthias Fekl.
Un groupe affirmant s’appeler « Combattre la xénophobie » (pouvant correspondre au sigle « KLX ») a contacté l’AFP pour revendiquer cette action, menée selon lui à l’aide « de cocktails Molotov ». L’interlocuteur a également déclaré avoir mené une action similaire au siège du quotidien d’extrême droite Présent. « Ça va continuer tous les jours jusqu’aux élections », a ajouté l’interlocuteur, qui ne s’est pas présenté. « Un policier est venu ce matin » pour vérifier les locaux du journal, a indiqué à l’AFP Caroline Parmentier, journaliste à Présent, selon qui « il n’y a pas eu de tentative d’incendie ».