Le Parisien / vendredi 31 mars 2017
Un détenu de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy a été déféré ce vendredi au palais de justice de Versailles, pour avoir agressé deux surveillants dans sa cellule, mercredi. Ce jour-là, cet homme de 33 ans, incarcéré depuis fin octobre, a fait tomber une surveillante, l’a giflée et lui a craché dessus, avant de lui lancer qu’elle allait « crever ». Il avait aussi menacé un de ses collègues, de lui « tirer dessus à la kalach». Interrogé, le détenu, condamné à cinq reprises pour vol agravé, plusieurs défauts de permis et des violences avec armes, a reconnu les faits, expliquant que la surveillante « l’énervait ». Présenté dans l’après-midi au tribunal correctionnel, il a obtenu le renvoi de l’audience au 28 avril prochain.
Cet épisode est le dernier d’une série d’actes de violence commis dans l’établissement commencé il y a tout juste une semaine. Lors de la remontée des promenades du matin dans le quartier F 1, vendredi dernier, un surveillant s’est fait gifler en tentant de réintégrer un détenu en cellule. Le lendemain, un détenu de 20 ans s’est pendu, après avoir agressé les gardiens à deux reprises pour les intimider (voir encadré). Dimanche, durant la distribution du repas, un prisonnier, mécontent que l’agent ne se soumette pas immédiatement à ses doléances, a frappé un surveillant au visage et l’a mordu à la main. Enfin mardi, vers 13 heures, un surveillant qui demandait à un détenu en semi-liberté et à son chauffeur de déplacer leur véhicule garé devant le portail de la maison d’arrêt a été violemment agressé par les deux hommes.
Dénonçant cette « montée des violences envers le personnel du centre pénitentiaire », les représentants du syndicat UFAP des gardiens de prison de Bois-d’Arcy s’avouent « très inquiets ». Le syndicat estime que la cause principale de ce regain de tension est la surpopulation carcérale : la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy accueille plus d’un millier de détenus alors que sa capacité officielle est de 592 places.