La Dépêche / Jeudi 30 mars 2017
Un engin incendiaire a été jeté, hier matin, dans le hall du lycée Gallieni à Toulouse. Il n’y a pas eu de blessé. Des échauffourées ont ensuite éclaté avec les forces de l’ordre. Une enquête est ouverte. «L’idée des lycéens était généreuse mais ils ont été débordés». Évelyne Mège, directrice académique adjointe du rectorat, expliquait ainsi, hier, les incidents qui ont entraîné l’annulation des cours au lycée Gallieni, hier matin.
Des élèves qui protestaient, comme depuis plusieurs jours, contre le sort réservé à une employée de l’établissement (N.D.L.R., la situation a été réglée hier, avant les incidents), ont dû faire face à un acte isolé qui a semé un vent de panique. Un jeune garçon, dont on ignore s’il est lui-même scolarisé à Gallieni, a pénétré dans le hall du lycée en début de matinée. Muni d’une bouteille contenant du liquide inflammable, il a mis le feu à des plantations situées à l’intérieur de l’établissement. Un début d’incendie s’est déclaré et un mouvement de panique s’est ensuivi. Le lycée a été évacué et les sapeurs-pompiers ont été appelés sur place. Le sinistre a été très vite circonscrit, avant même l’arrivée des soldats du feu. Il n’y a eu aucun blessé.
La tension n’est pas retombée cependant et un petit groupe de lycéens s’est réuni dans la rue où se trouvaient les forces de l’ordre. Les policiers ont essuyé des jets de projectiles de sorte qu’ils ont dû riposter en utilisant des jets de grenades lacrymogènes afin de disperser les jeunes gens hostiles. Là non plus, il n’y a pas eu de blessés. Le calme est vite revenu. Les policiers de la brigade de répression des atteintes aux biens de la sûreté départementale se sont rendus dans l’établissement scolaire où ils ont procédé aux constatations d’usage concernant le début d’incendie. Hier, le parquet de Toulouse a confirmé qu’une enquête était ouverte pour les dégradations commises dans le lycée. Aucune interpellation n’avait eu lieu.
De son côté, Hélène Bernard, rectrice de l’académie de Toulouse, dans un communiqué a «condamné fermement les violences et dégradations commises au lycée polyvalent Joseph Gallieni de Toulouse». Elle a réaffirmé que «de tels actes sont inadmissibles et n’ont pas leur place dans l’école de la République. J’assure tout mon soutien à l’ensemble de la communauté éducative de l’établissement, a-t-elle poursuivi. Et je tiens à remercier les équipes pour leur calme et leur réactivité». Les cours, suspendus hier matin, ont pu reprendre normalement hier après-midi.
[NdA: Ce n’est pas du tout la version de plusieurs jeunes, interviewés sur ce même site d’infos locales: le blocus de solidarité avec l’employé a très vite été brisé par l’administration du lycée, qui a coupé les chaînes de l’entrée principale. C’est à ce moment-là que plusieurs personnes ont foutu le feu à l’intérieur du lycée et que la foule s’est mise à grossir devant le bahut. Equipés de pétards et de fumigènes, les lycéens ont riposté aux tirs de gaz lacrymo et de flashballs en caillassant les bleus et plusieurs véhicules. Il n’y aura pas eu d’interpellations après la dispersion.]