Pontoise et Franconville (Val d’Oise) : quatre voitures cramées et trois caméras HS
Gazette du Val d’Oise / Lundi 20 février 2017
Dans la nuit de samedi à dimanche, des individus ont mis le feu à quatre voitures à Pontoise. Des incidents similaires sont également survenus à Franconville, à la Fontaine-Bertin. Des voitures brûlées à Pontoise mais également à Franconville. Alors que la police a évoqué un “retour au calme” à la suite des violences qui ont frappé Argenteuil (Ndlr : dimanche 12 et mercredi 15 février), mais également, de manière plus sporadique, d’autres villes du département (Bezons, Goussainville, Garges, Gonesse…) des incidents sont survenus au cours du week-end.
Des véhicules ont ainsi été incendiés dans le quartier de la Fontaine-Bertin, à Franconville, au cours de la nuit de vendredi à samedi, a annoncé le maire (Lr) Francis Delattre. Des actes que l’élu a aussitôt condamné.
La nuit suivante, entre 4 et 5h du matin, ça a chauffé aux Louvrais. Quatre voitures et un feu tricolore ont été incendiés quasi simultanément devant le collège Nicolas-Flamel, boulevard de l’Europe, au carrefour du centre commercial Leclerc et à celui des avenues Bougara et Kennedy. Ce sont les caméras de vidéosurveillance fraîchement installées qui étaient vraisemblablement visées. Trois d’entre elles ont été complètement calcinées. Le feu tricolore, est hors service. Plusieurs photos prises par des riverains ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux pontoisiens. Les commentaires évoquaient « des représailles à l’affaire Théo », ou même « une opération commando » savamment orchestrée, sachant que les accès aux véhicules de pompiers et de polices ont été délibérément obstrués. Et on ne parle pas des reprises politiques, des échanges plutôt vifs et des commentaires indignés qui s’en sont suivis… ©Maribambelle Michelle et Denis Brun (en bas). “J’ai entendu des sirènes de police et de pompiers au cours de la nuit, mais ce n’est que le lendemain que j’ai vu les dégâts“, soupire une Pontoisienne.
Les trois caméras endommagées, installées au cours du 1er trimestre 2016, sont en cours de réparation ; l’entreprise de maintenance est intervenue sur site dès ce lundi 20 février.
Dès le dimanche 19 février, la Ville a par ailleurs alerté l’astreinte de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise pour une remise en état dès aujourd’hui des deux feux tricolores endommagés. Dans un communiqué, la Ville de Pontoise a annoncé qu’elle déposera plainte.
Creil (Oise) : onze voitures cramées
Le Parisien / Samedi 18 février 2017
Les carcasses de voitures reposent encore dans le quartier des Cavées, à Creil, ce samedi matin, sous l’œil attentif de policiers en faction. Dans la nuit, onze voitures ont été incendiées square Edgar-Degas. L’incident, survenu peu après 2 heures du matin, a provoqué la colère des habitants. « Je dormais quand un de mes voisins qui a entendu les explosions est venu sonner à ma porte, explique Souad, dont la voiture a brûlé. J’ai pris les clés, mais en arrivant en bas de l’immeuble, ma voiture était déjà cramée. J’ai la rage. Je ne comprends pas quel est le message… » Cette question, les forces de l’ordre se la posent également. D’autant que ces sinistres ponctuent tristement une semaine de tensions dans la ville. Mercredi, des heurts ont éclaté, déjà dans le quartier des Cavées, à la suite d’un rassemblement de soutien à Théo, ce jeune d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) victime présumée d’un viol de la part de policiers. Des abris de bus ont été cassés et des poubelles incendiées. Des voitures ont aussi brûlé dans la nuit de jeudi à vendredi, quai d’aval. Et le véhicule des sapeurs-pompiers, venus éteindre l’incendie, a été caillassé. « Comme [les incendies de véhicules] sont réguliers dans le département, le lien avec l’affaire Théo est néanmoins difficile à établir », commente une source policière.
Ces troubles à Creil s’inscrivent aussi dans un contexte particulier pour les forces de l’ordre du département. Deux voitures de policiers travaillant à Sarcelles (Val-d’Oise) ont en effet été la cible d’incendiaires à Sainte-Geneviève et à Lachapelle-Saint-Pierre, dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi matin, ce sont les voitures d’un couple de policiers domiciliés à Lassigny qui ont été brûlées. La police judiciaire de Creil et les gendarmes de la section de recherches d’Amiens (Somme) sont chargés de ces enquêtes.toutefois difficile de savoir si le contexte national lié à l’affaire Théo est en cause.
Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais) : Sept bagnoles crâmées
France 3 Nord Pas-de-Calais / Lundi 20 février 2017
7 voitures ont été incendiées dans la nuit de dimanche à lundi, à Montigny-en-Gohelle. Pour le Maire de la commune, ces feux pourraient être en lien avec le non-lieu qui a été prononcé la semaine dernière à propos la mort du jeune Lahoucine, en 2013. C’est un quartier qui allait de mieux et mieux, et finalement on se rend compte que quoi qu’on fasse, on ne contrôle rien« , cède Bruno Yard, maire de Montigny-en-Gohelle (PS), non sans émotion. Dans la nuit de dimanche à lundi, dans le quartier de La Plaine, 7 voitures ont été incendiées. D’après les pompiers, un premier véhicule a pris feu à 4h44, puis un autre à 5h04 et un troisième à 5h20, avant que les flammes ne se propagent.
La nuit est encore noire, mais quelques riverains sont alors réveillés par les flammes. Ou plutôt par le bruit des pneus de voiture qui explosent. Ils filment l’impressionnant incendie. « Faites attention, ça explose« , prévient une femme en arrière-plan. « Regarde, ça y est c’est l’effet boule de neige« , répond un autre devant les flammes qui prennent alors 3 voitures. Puis les pompiers arrivent et s’efforcent d’éteindre le feu à l’aide d’une lance à eau, ne laissant que les carcasses des voitures, détruites. […]
La Plaine, c’est aussi le quartier où, le 28 mars 2013, le jeune Lahoucine Ait Omghar est tué par la balle d’un policier venu l’arrêter. L’homme de 25 ans était auto-entrepreneur dans la revente de voitures. La police était venue l’arrêter car ils le soupçonnaient d’avoir commis une tentative d’extorsion à Fontaine Notre Dame, près de Cambrai. Il tente de se débattre, une balle l’atteint à l’abdomen.
A l’époque, la famille et le quartier sont sous le choc. L’ambiance devient tendue. Deux ans plus tard, lors de la reconstitution du drame, plusieurs associations dénoncent encore une bavure policière.Le 13 mai 2016, le non-lieu est prononcé. Un non-lieu confirmé en appel, la semaine dernière.
Cela a-t-il un lien avec les incendies de la nuit dernière ? « Peut-être, mais on n’est pas sûrs« , murmure le Maire. « A mon avis, c’est collatéral de ce qui se passe en région parisienne en ce moment. » Comprendre les nombreuses manifestations de soutien à Théo, violemment blessé lors d’un contrôle policier à Aulnay-sous-Bois. En attendant, Bruno Yard insiste : « Ce qu’on doit faire, c’est de la prévention, parce qu’une fois que c’est fait c’est trop tard« . Il y a un an, il avait également demandé à l’Etat d’installer des caméras de suveillance dans le quartier, même s’il pense que ce n’est pas la seule solution. Une demande restée sans réponse.
Rouen (Seine-Maritime): Plus d’une dizaine de voitures incendiées
France 3 Seine-Maritime / Mercredi 22 février 2017
C’est à 4 h du matin que Police-Secours a été appelé pour une voiture en feu rue Charles Cros dans le quartier des Sapins à Rouen. A leur arrivée, les policiers ont découvert une Fiat Punto en feu. Garée à côté, une Toyota Yaris a une vitre avant cassée. Sur le fauteuil il y a une bouteille d’alcool à brûler… Un policier l’enlève et évite qu’elle ne s’enflamme.
Quelques minutes plus tard, deuxième alerte : quatre voitures sont en train de brûler rue Galilée. Une Passat, une Twingo et deux utilitaires : un Fiat Scudo et un Renault Master. Mais l’incendie se propage à d’autres véhicules stationnés à proximité : une BMW, une 206, une 607.
Au fond du même parking une Seat est en feu et une 406 mal en point…
Plus loin un Jeep Compass brûle.
Au total on compte 12 voitures incendiées. Une enquête est en cours, menée par la Sûreté départementale de Seine-Maritime.
Ce secteur des Hauts de Rouen (situé en zone de sécurité prioritaire) fera l’objet, dans les prochaines heures, d’une surveillance renforcée avec des patrouilles spécifiques.