La Dépêche / Dimanche 19 février 2017
Les habitants du quartier du Barry et du Zénith n’en peuvent plus des dégradations et des incivilités dont ils se disent victimes. La semaine dernière, les deux abribus de la Voie du Toec ont été littéralement explosés, de minuscules débris de verre jonchant le trottoir et la chaussée. Les vitres des deux abribus qui se font face, à l’arrêt Casteret, qui dessert la très fréquentée et nouvelle ligne de bus Linéo 2, reliant Colomiers aux Arènes, ont été cassées comme cela arrive, hélas, régulièrement depuis des années. Les nombreux usagers de Tisséo qui empruntent les bus articulés gris, flambant neufs, devaient donc attendre, ces jours derniers, les nouveaux véhicules de la ligne sans pouvoir s’asseoir sur les bancs constellés de morceaux de verre, et sans abri face au vent et à la pluie. Les automobilistes, camions et deux roues fort nombreux qui roulent sur la très passante voie du Toec, reliant l’avenue de Lardenne et la Cépière au Zénith et à la Cartoucherie, devaient slalomer entre les débris de verre disséminés sur le bitume pour éviter la crevaison. Comme si les vandales avaient cherché sciemment à projeter les morceaux de verre sur la route afin de provoquer, en plus, d’éventuelles crevaisons.
Le phénomène des dégradations volontaires aux arrêts de bus du réseau urbain Tisséo et départemental Arc-en-Ciel est hélas récurrent. Si les dégradations dans les stations de métro et sur les quais sont rares, celles sur le réseau de bus sont monnaie courante. Sans doute parce qu’à la différence de l’underground où tout est filmé par des caméras, les arrêts de bus ne sont pas l’objet de vidéosurveillance. Tisséo renvoie la responsabilité de l’entretien et de la réparation des abribus urbains sur les mairies propriétaires et sur la société Decaux, exploitant suite à délégation de service public par près de 500 communes et par le département. «On relève un millier de vitres cassées par an sur les abribus que nous entretenons et réparons en Haute-Garonne», indique Patrick Trégou, directeur régional de Decaux. «On utilise du verre car c’est plus facile à nettoyer que le polycarbonate (plexigas) qui jaunit ou bien est tagué. On met parfois du métal ajouré». Ces actes de vandalisme ne restent pas toujours impunis : «Il y a eu 12 condamnations à des travaux d’intérêt général, des stages de deux jours dans nos ateliers, et des pénalités financières ont été imputées à deux personnes auteurs de tels faits», précise Patrick Trégou.