Nice matin / mercredi 1er février 2017
Dans la nuit de mardi à mercredi, un détenu de la maison d’arrêt de Grasse a tenté d’assassiner des surveillants en simulant son suicide.
« Lors d’une ronde de contrôle, les surveillants constatent que l’œilleton d’une cellule, occupée par un seul détenu, est bouché. Le détenu ne répondant pas aux appels, les agents appellent le gradé qui se rend sur place avec des renforts pour procéder à l’ouverture de la cellule et contrôler la présence et la bonne santé du détenu« , détaille un communiqué du syndicat pénitentiaire Force Ouvrière.
Toujours selon ce communiqué, les surveillants entrent alors dans la cellule et « distinguent un corps assis au fond de la cellule gisant dans une marre de sang. Un paire de ciseaux est également visible ainsi qu’une feuille de papier avec des inscriptions en langue roumaine« . Alors qu’il se précipitent pour lui porter secours, le premier surveillant constate qu’il s’agit en réalité d’un mannequin fabriqué à partir de bouteilles de plastique et de vêtements et que le sang n’est autre que de la grenadine.
« Il a tout juste le temps d’alerter ses collègues quand soudain le détenu, qui s’était dissimulé dans les toilettes, surgit avec dans une main une lame aiguisée et dans l’autre un morceau de bois pointu. Il tente alors d’égorger un des 2 agents et de planter le second au niveau du visage. »
Comme le veulent les procédures, les personnels de la maison d’arrêt sont intervenus à cinq. Une partie d’entre eux restant en retrait par mesure de sécurité. Ce qui a d’ailleurs permis « d’éviter un drame« .
Lors que le détenu a bondi sur les surveillants, l’un d’eux a eu le réflexe de le frapper aux jambes. Ce qui a permis de maîtriser l’agresseur. Heureusement, aucun surveillant n’a été blessé.
Le détenu, qui se prénomme Florin, est un jeune Roumain de 22 ans. Il purgeait deux peines de un an et cinq mois de prison pour des faits de vol simple. Il était libérable le 3 mars prochain. Compte tenu des remises de peine dont il pouvait bénéficier, Florin pouvait même espérer quitter plus tôt la maison d’arrêt de Grasse.
Lors de sa détention, ce détenu n’avait jamais posé de problème. Il n’était pas connu pour une éventuelle radicalisation. Il était même classé « travailleur », un statut qui est réservé aux prisonniers modèles. […]