Le Parisien / Dimanche 29 janvier 2017
Un ou plusieurs individus ont taggué des permanences parisiennes du PS, à la veille du second tour de la primaire de la gauche. L’un d’entre eux a été interpellé.
Entre 3h20 et 4h20 du matin dimanche, à quelques heures du second tour de la primaire de la gauche, les fonctionnaires de la DOPC (Direction de l’ordre public et de la circulation) ont couru aux quatre coins de la rive gauche aux trousses de graffeurs politiques qui se sont lâchés sur les murs parisiens. Au passage, Manuel Valls en a pris pour son grade : « 49,3, morto ! » et « Tout le monde déteste le PS. Bisous ». Ces inscriptions se sont retrouvées sur les murs d’une section du parti socialiste au 51, rue de Gergovie (XIVe), inscriptions de belle taille… 3 mètres sur 2. Au 147, avenue de Choisy, sur une deuxième permanence du PS, ce sont « Soyons ingouvernables ! », « Ni élus, ni maitre ! », « Pourris salauds ! ».
Dans le Ve arrondissement, une autre permanence du PS a été ciblée : le A de anarchie a été peint dans son cercle à la peinture rose, ainsi que « Social traitre » [sic! NdAtt.] et « Vous êtes morts ! ». Enfin, rue de l’Abbé Groult (XVe), les policiers sont tombé nez à nez avec un homme de 47 ans. Le quadra ne ciblait pas le PS mais la permanence de «En marche», le mouvement d’Emmanuel Macron. Le graffeur était à l’œuvre, son pinceau à la main, en train d’écrire sur le bitume : « Hors humains, j’irai souffler sur vos urnes pour éparpiller vos cendres. A voter ! Non ! A souffler ! ». Interpellé sur le champ, l’homme, prénommé Nicolas, déjà connu des services de police, a été conduit au poste. Il était dimanche matin en garde à vue au commissariat du XVe arrondissement.