Le Parisien / mardi 22 novembre 2016
Flambée de violence ce mardi matin devant un collège et trois lycées du nord des Hauts-de-Seine. Les incidents ont démarré dès 7 h 30 avec un rassemblement à Gennevilliers devant le lycée Galilée contre la fin des ZEP (zones d’éducation prioritaire). Vers 10 heures, près d’une centaine de jeunes se tenaient devant l’établissement et des projectiles auraient été lancés vers les forces de l’ordre.
A 8 h 30, des poubelles ont été incendiées à Clichy, devant le lycée René-Auffray, a priori pour une toute autre raison : le départ du cuisinier et la livraison de plats à la cantine à la place du « fait maison ».
A 10 heures, un autre feu de poubelle est signalé cette fois-ci à Colombes devant le collège Moulin-Joly, non loin du lycée Maupassant. A la même heure à Suresnes, des élèves organisent un blocus devant le lycée Paul-Langevin et mettent le feu à des poubelles alors que d’autres sont en cours dans l’établissement.
Le motif de ce dernier blocage selon des élèves interrogés sur place : le manque de chauffage, de matériel et l’état des locaux. Les pompiers sont intervenus et l’entrée principale condamnée, mais les cours n’ont pas été interrompus.
Au printemps dernier, plusieurs blocages dans le cadre de la contestation de la loi Travail avaient déjà dégénéré devant plusieurs établissements du nord des Hauts-de-Seine [voire ici ou ici; NdAtt.].
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Le Parisien / mardi 22 novembre 2016
La facade du lycee Paul Langevin, a Suresnes, apres un blocage qui a degenere. Des lyceens ont mis le feu a plusieurs poubelles.
Flambée de violence ce mardi matin devant quatre lycées du nord des Hauts-de-Seine. Des feux de poubelles et des violences ont émaillé plusieurs rassemblements de lycéens qui n’avaient, pourtant, a priori aucun lien les uns avec les autres. Certains blocages étaient motivés par les conditions de travail ou de restauration scolaire, les autres par le soutien aux enseignants de ZEP… Mais plusieurs adultes soupçonnent des échanges établis entre élèves sur les réseaux sociaux comme fil conducteur de ces incidents simultanés.
Au lycée Galilée de Gennevilliers. Les violences ont démarré dès 7 h 30 à Gennevilliers devant le lycée Galilée, par un rassemblement contre la fin des ZEP (zones d’éducation prioritaire). Des jeunes, dont certains étaient encagoulés, ont cadenassé les grilles de l’établissement et incendié des conteneurs. Quand les policiers sont intervenus, ils ont essuyé des jets de projectiles. Trois jeunes de 13, 15 et 18 ans, dont un est élève au lycée, ont été interpellés et placés en garde à vue.
Au lycée René-Auffray de Clichy. Vers 8 h 30, des poubelles ont aussi pris feu à Clichy, devant le lycée René-Auffray, où les élèves avaient déjà fait blocus lundi matin pour une toute autre raison : le départ du cuisinier, muté par la région dans un autre établissement, et la livraison, depuis deux semaines, de plats froids à la cantine. « La situation est réglée. Les parents d’élèves ont été informés hier soir (NDLR : lundi) par SMS que les repas chauds seraient servis de nouveau à partir de ce mardi midi », a indiqué le proviseur, Patrice Lis. Vrai ou faux, certains élèves disaient ne pas avoir reçu l’information ce matin, justifiant le nouveau blocage. Les policiers ont interpellé un participant.
Au lycée Maupassant de Colombes. Vers 10 heures, un autre feu de poubelle est signalé cette fois-ci à Colombes sur le parvis du lycée Maupassant. Les policiers municipaux ont interpellé dans la foulée deux adolescents de 15 ans qui ont été placés en garde à vue. Trois jeunes extérieurs au lycée aussi ont jeté des bouteilles de verre sur deux élèves. Des élèves expliquent qu’ils voulaient soutenir des enseignants pour une grève prévue… un autre jour !
Au lycée Langevin de Suresnes. Dès 7 h 30 également, un blocus est organisé à Suresnes au lycée Paul-Langevin. Avant le passage des éboueurs, les élèves poussent un canapé et des poubelles devant l’entrée principale. A 9 h 30 puis 11 h 15, quatre conteneurs et une barrière sont incendiés, obligeant les pompiers à intervenir. Des œufs ont également été lancés en direction des policiers. L’entrée principale a été condamnée, mais les cours n’ont pas été interrompus.
